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lundi, août 22, 2011

Medvedev : développer la viticulture pour lutter contre l'alcoolisme

La Russie doit développer la viticulture pour lutter contre l’alcoolisme afin de changer les habitudes de consommation dans ce pays où la vodka est la boisson nationale, a estimé le président russe Dmitri Medvedev. "C’est un secteur important qui doit se développer, ce qui va contribuer à éradiquer l’alcoolisme. Les pays où ce secteur est développé n’ont pas ces problèmes", a déclaré le président russe au cours d’une rencontre avec le gouverneur de la région de Krasnodar (sud).

"Les problèmes sont liés à d’autres boissons, comme on le sait bien", a-t-il poursuivi dans une allusion à la vodka, boisson traditionnelle russe. M. Medvedev, qui a fait de la lutte contre l’alcool l’une des priorités de son mandat, avait jugé en août 2009 que les mesures prises au cours des dernières années par l’Etat pour faire baisser la consommation d’alcool en Russie n’avaient pas changé la situation, qualifiant le résultat de "nul".

La Russie s’est attaquée timidement au problème de l’alcool l’an dernier, en introduisant notamment une interdiction de vente de vodka après 22h00 à Moscou. Dmitri Medvedev a par ailleurs récemment ratifié une loi qui doit interdire à partir de janvier 2013 la vente de tous types d’alcool de 23h00 à 08h00 en dehors des bars et des cafés, y compris la bière. Toutefois, les prohibitions ont jusque-là toutes échoué, comme celle tentée à la fin des années 1980 par Mikhaïl Gorbatchev. L’abus de boissons alcoolisées tue un demi-million de personnes chaque année en Russie (141 millions d’habitants) et se répercute sur l’espérance de vie des hommes, inférieure à celle de pays pauvres comme le Bangladesh ou le Honduras, selon les chiffres officiels.

Adieu Jack!

Jack Layton, chef de l'opposition officielle canadienne est décédé d'un cancer lundi matin à l'âge de 61 ans et sa disparition risque d'affaiblir son Nouveau parti démocratique (NPD, gauche) qu'il avait mené à un important succès électoral en mai dernier. Jack Layton "s'est éteint paisiblement vers 5H00 du matin, dans sa maison de Toronto, entouré de sa famille", a indiqué sa femme, la députée du NPD Olivia Chow, dans un bref communiqué.

Dès l'annonce de son décès, des messages de sympathies ont commencé à affluer de l'ensemble de la classe politique canadienne. Le Premier ministre conservateur Stephen Harper s'est dit "très attristé" et a salué "la contribution de Jack à la vie publique, une contribution qui nous manquera beaucoup". Bob Rae, chef du Parti libéral - grand perdant des dernières législatives - qui était à la fois rival politique et ami de Layton, a souligné "l'engagement pour la justice sociale" de l'homme politique disparu.

Personnage charismatique et très respecté dans les milieux politiques, y compris par ses adversaires, il avait mené une campagne très efficace pour les législatives canadiennes du 2 mai, faisant de son parti la deuxième formation du parlement fédéral, derrière les conservateurs du Premier ministre Harper. De l'avis général, c'est surtout sa force de conviction et son charme personnel, avec son grand sourire et son épaisse moustache blanche, qui ont valu au NPD de passer de 36 à 103 sièges à la Chambre des Communes.

Excellent orateur formé au pragmatisme et à la recherche de solutions à l'école de la politique municipale de Toronto, où il avait été pendant de longues années conseiller, il a bénéficié aussi d'une vague de sympathie en raison de son courage face à ses problèmes de santé. Il avait déjà lutté avec succès contre un cancer de la prostate révélé en février 2010 et avait été opéré à la hanche peu avant le début de la campagne électorale en mars dernier. Il avait mené cette campagne tambour battant, bien qu'obligé de s'appuyer sur une canne, sortant victorieux, de l'avis général, des débats avec les autres dirigeants politiques.

Le parti a enregistré son plus grand succès au Québec, passant de un à 59 sièges, au détriment du Bloc Québécois qui s'est quasiment effondré. Moins de trois mois plus tard, le 25 juillet dernier, Jack Layton, visage aminci et voix brisée, était apparu devant les médias pour annoncer qu'il cédait "provisoirement" ses fonctions à la tête du parti pour combattre un nouveau cancer. Sa disparition laisse le NPD sans un héritier officiel à sa tête. Le 28 juillet, le parti avait choisi l'ancienne présidente d'un syndicat de fonctionnaires fédéraux, l'Alliance de la fonction publique canadienne, comme chef par intérim de l'opposition.

Mais Nycole Turmel, 68 ans, députée depuis seulement trois mois, était largement perçue comme un choix provisoire, adopté sur recommandation de Jack Layton, peut-être dans la perspective de son prochain retour. L'homme politique avait en effet dit vouloir reprendre ses fonctions à la rentrée parlementaire, le 19 septembre. La position de Mme Turmel a été affaiblie par la suite par la révélation qu'elle avait été jusqu'à récemment membre du Bloc Québécois et par son explication, selon laquelle elle avait adhéré au parti indépendantiste "par amitié" pour quelqu'un. Pour certains médias canadiens, le successeur potentiel de Jack Layton à la tête du NPD pourrait être le député montréalais Thomas Mulcair, dont l'élection en 2007 avait été considérée comme une belle percée du parti de gauche. Il avait été nommé en mai dernier principal porte-parole du NPD au parlement.

dimanche, août 21, 2011

Kadhafi arrêté!

Le régime de Mouammar Kadhafi est en train de "s'effondrer", a affirmé le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen dans la nuit de dimanche à lundi, en appelant la rébellion à préserver l'unité du pays et à travailler à une réconciliation nationale. "Le régime de Kadhafi s'effondre clairement", a-t-il déclaré dans un communiqué, reprenant des propos de sa porte-parole tenus un peu plus tôt dans la soirée.

"Plus tôt Kadhafi réalisera qu'il ne peut vaincre son propre peuple, mieux ce sera, afin que la population libyenne n'ait pas à voir davantage de sang versé et à subir d'autres souffrances", a ajouté Rasmussen selon l'agence Reuters. "Il est temps à présent de créer une nouvelle Libye, un Etat basé sur la liberté, pas sur la peur, sur la démocratie, pas sur la dictature, sur la volonté de tous, pas les caprices de quelques uns", a estimé Anders Fogh Rasmussen.

"L'Otan est prête à travailler avec le peuple libyen"
Le secrétaire général de l'Otan a promis l'aide de l'Alliance atlantique à la rébellion pour aider à reconstruire une Libye démocratique après quatre décennies de dictature de Mouammar Kadhafi. "Le peuple libyen a énormément souffert sous la direction de Kadhafi pendant plus de quatre décennies", a-t-il jugé. "Maintenant, il a la chance de réaliser un nouveau départ", a-t-il ajouté, en exhortant toutefois les insurgés à ne pas chercher vengeance contre les forces loyalistes et les partisans du régime."L'Otan est prête à travailler avec le peuple libyen et avec le Conseil national de transition, qui porte une grande responsabilité", a-t-il dit. "Ils doivent garantir que la transition se fera dans le calme et sur une base inclusive, que le pays reste uni et que l'avenir soit fondé sur la réconciliation et le respect des droits de l'Homme", a-t-il ajouté.

samedi, août 20, 2011

Surprise ! On peut changer un acide en base

Même si à chaque acide on peut faire correspondre une base, et inversement, chacun reste ce qu'il est : certains sont des acides et d'autres sont des bases. Un groupe de chercheurs de l’université Riverside en Californie, mené par le Français Guy Bertrand, vient pourtant de montrer le contraire, au moins dans la chimie du bore : des acides peuvent être convertis en bases... De cette curiosité contre-nature, on peut espérer de nouvelles réactions de catalyse.

Les acides et les bases ont une longue histoire en chimie. L’acide sulfurique était par exemple déjà connu des alchimistes du Moyen Âge sous le nom de vitriol. Toutefois, ce n’est qu’à partir du XIXe siècle que l’on a commencé à avoir une compréhension claire de ce qui faisait la différence entre un acide et une base. On doit les premières définitions au Suédois Svante August Arrhenius (l'homme qui avait prévu dans les années 1890 un réchauffement futur de l'atmosphère terrestre causé par les émissions humaines de CO2). Selon lui, un acide est un composé chimique pouvant libérer des protons (ions H+) en solution aqueuse et une base un composé chimique pouvant libérer des ions hydroxyles (OH-) en solution aqueuse. Mais cette définition n’était pas assez générale car elle n’expliquait pas la basicité de certains composés chimiques ne libérant pas de OH- en solution aqueuse.

Ce n’est finalement qu’au début du XXe siècle, avec les travaux du chimiste et physicien américain Gilbert Newton Lewis (1875-1946), que l’on a disposé d’une définition suffisamment générale des acides et des bases. En 1923, il proposa une théorie selon laquelle les acides et les bases sont respectivement accepteurs et donneurs d'une paire d'électrons. Depuis lors les notions d’acide et de base de Lewis sont devenues standards en chimie. Incidemment, Lewis n’en était pas alors à son premier coup d’essai magistral en chimie car, en 1916, il avait proposé la fameuse règle de l'octet qui décrit la tendance des atomes à s'entourer de huit électrons de valence pour ressembler à un atome de gaz rare. La même année, il avait aussi introduit les bases du concept de liaison chimique covalente. On doit également à Lewis des travaux sur la théorie de la relativité et le nom même de « photon », qu’il utilisa le premier pour parler des quanta de lumière d’Albert Einstein.

samedi, août 13, 2011

Un accord de libre-échange avec le Honduras

Honduras – Un accord de libre-échange est intervenu entre le Canada et le Honduras au terme de négociations qui se sont échelonnées sur une période de 10 ans, a annoncé le premier ministre Stephen Harper à San Pedro Sula, au Honduras, où il termine une visite officielle d’une semaine en Amérique latine. Ces négociations ont finalement abouti. Le Honduras regorge de ressources, y compris de l’or. Gildan, une société de textiles montréalaise, est le plus grand employeur du secteur privé dans ce pays. Elle compte 18 000 employés.

M. Harper souhaite que ce nouvel accord facilite l’établissement d’autres compagnies canadiennes au Honduras, créera de nouveaux débouchés pour les travailleurs canadiens et contribuera à la prospérité du Canada. Il est question également de mettre au point «des ententes parallèles» sur des normes de travail acceptables et la protection de l’environnement.

«C’est une journée historique pour le Honduras», a déclaré pour sa part le président hondurien, Profirio Lobo. M. Harper est le premier chef d’État étranger à visiter le président Lobo depuis la réintégration du Honduras au sein de l’Organisation des États américains. En 2009, le président précédent de gauche avait été évincé à la suite d’un coup d’État.

M. Lobo a été élu en janvier 2010. Avant d’entrer en vigueur, cette entente de libre-échange doit être ratifiée par les deux gouvernements. Tout indique que le Nouveau Parti démocratique s’y opposera tout comme il s’est opposé à l’accord de libre-échange avec la Colombie en raison du piètre bilan de ce pays en matière de respect des droits de la personne.

Selon les Nations unies, il y a plus de 4000 meurtres par année au Honduras où la moitié de la population vit en deçà du seuil de la pauvreté. «D’après notre expérience, l’élimination des barrières commerciales est le moyen le plus efficace dont disposent les gouvernements pour stimuler la croissance et pour créer des emplois. Les accords modernes, comme celui que nous signons maintenant, donnent aussi la place qui leur est due aux préoccupations relatives à la main-d’œuvre et à l’environnement.» M. Harper devait rentrer à Ottawa en fin de journée vendredi.

lundi, août 01, 2011

Crise de la dette US : un accord, enfin

A la dernière minute. Barack Obama a annoncé tard dimanche soir que les dirigeants démocrates et républicains s'étaient mis d'accord in extremis sur le relèvement du plafond de la dette américaine, écartant le risque de voir la première puissance économique mondiale en situation de défaut de paiement. Cet accord, qui devrait être soumis aux voix des deux chambres du Congrès dès ce lundi, prévoit des réductions drastiques de la dépense publique mais pas de hausses d'impôts. L'accord trouvé après des jours de tractations porte sur une réduction de 1.000 milliards de dollars environ des dépenses publiques sur dix ans. Une commission bipartisane devra en outre déterminer les moyens de réduire le déficit fédéral d'au moins 1.500 milliards de dollars supplémentaires.

Aucune hausse d'impôts
"Il reste encore des votes très importants à venir au Congrès, mais je veux annoncer que les dirigeants des deux partis dans les deux chambres sont parvenus à un accord qui réduira le déficit et évitera un défaut, un défaut qui aurait eu un effet dévastateur sur notre économie", a dit Obama lors d'une brève allocution devant la presse à la Maison blanche.

Le président démocrate, qui a appelé les parlementaires à "faire le bon choix" en votant en faveur de ce compromis, a souligné qu'il garantirait que les Etats-Unis ne revivront pas une crise similaire dans les 8 à 12 mois à venir, soit en pleine campagne présidentielle. Il a également précisé que les baisses drastiques de la dépense publique n'interviendraient pas trop rapidement, de sorte de ne pas fragiliser davantage la faible croissance de l'économie américaine.

"Ce n'est pas le meilleur accord du monde mais il démontre à quel point nous avons changé les termes du débat", a commenté pour sa part John Boehner, le "speaker" républicain de la Chambre des représentants. Le compromis, a-t-il insisté, n'intègre aucune hausse d'impôts, et les baisses des dépenses qu'il prévoit sont supérieures au relèvement du plafond de la dette.

Le Trésor américain, qui a atteint en mai son plafond d'endettement fixé à 14.300 milliards de dollars, a besoin du Congrès pour emprunter davantage. Il avait prévenu qu'en cas d'absence d'accord après le 2 août, les Etats-Unis risqueraient de ne plus pouvoir remplir leurs obligations vis-à-vis de leurs créanciers. Il appartient désormais aux chefs de file du Congrès de rallier leurs élus.

Un compromis salué sur les marchés
Lors d'une réunion téléphonique avec des élus républicains, John Boehner, qui veut soumettre l'accord aux voix des représentants dès lundi, a affirmé que le compromis ne violait pas les principes du Parti républicain. Nancy Pelosi, qui dirige le groupe démocrate à la Chambre, a laissé entendre elle que l'accord serait peut-être difficile à accepter par l'ensemble des élus démocrates, notamment pour l'aile gauche du parti qui accepte mal l'absence de hausses immédiates d'impôts sur les foyers les plus fortunés et les grandes entreprises.

Sur les marchés asiatiques, l'annonce de ce compromis in extremis a été salué sur les marchés action, tandis que l'or, traditionnelle valeur refuge, reculait et que le dollar s'appréciait face au yen. A Tokyo, l'indice Nikkei a franchi la barre des 10.000 points, gagnant 1,84% à 10.013,90 points à la mi-séance. "Les déclarations d'Obama pourraient suffire pour que le Nikkei efface les pertes de ces deux derniers jours, mais les gains de la journée refléteront plutôt un soulagement temporaire, et non une confiance solide", commente Tsuyoshi Kawata, de SMBC Nikko Securities. La principale inquiétude des acteurs des marchés financiers porte sur le point de savoir si l'accord conclu in extremis permettra aux Etats-Unis d'éviter une dégradation de la note de leur dette souveraine, actuellement au triple A.