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samedi, janvier 31, 2009

Encore du sale temps pour le climat en 2009

Une crise financière et économique de courte durée: c'est l'espoir de Martin Beniston. Une crise qui ne conduise pas à faire table rase des politiques de protection du climat et d'adaptation aux changements de ce dernier. «Si la situation économique devient moins chaotique, on reviendra aux préoccupations sur le long terme. Mais cela reste un espoir...» S'il ne voit guère de motif d'optimisme, Suren Erkman observe au moins la prise de conscience progressive que «l'enjeu vraiment prioritaire, c'est l'adaptation».

L'adoption de mesures fortes pour agir sur le climat lui-même, si elle intervient, arrivera assurément trop tard dans ses effets. Autrement dit, il faudra s'adapter. Reconstruire des ponts surélevés (crues plus fortes), ajuster l'offre touristique au manque de neige, etc, etc. «On commence à réaliser et à dire ouvertement, même en dehors des milieux directement initiés, qui l'ont compris depuis longtemps, que l'adaptation va devenir un enjeu majeur auquel on ne pourra se soustraire», constate Suren Erkman.

En 2009, Jacques Mirenowicz se réjouit, lui, de lancer le site internet «Le climat entre nos mains», avec un calculateur permettant aux citoyens de Suisse et de France de calculer leurs émissions de gaz à effet de serre et de recevoir un diagnostic personnalisé. Le site proposera 18 actions efficaces et ciblées avec un guide pratique. «Nous n'aurons pas une réponse adéquate au défi du changement climatique sans une prise en charge citoyenne qui mette la pression sur les gouvernements afin qu'ils osent prendre les mesures nécessaires pour réduire structurellement nos émissions.» Et pour Jacques Mirenowicz, le site internet en question peut permettre d'enclencher le type de dynamique vertueuse personnelle qui motive ensuite à agir sur un plan plus politique.

Pour le rédacteur en chef, la Conférence de Copenhague en décembre 2009 (sur l'après-Kyoto) est un autre motif d'espoir. Elle permettra de focaliser l'attention sur les propositions de mesures. «Ce sera l'occasion de faire preuve d'intelligence, notamment en matière de propositions d'économie d'énergie ou de valorisation des énergies renouvelables indigènes.»

Les gros nuages noirs
Si des progrès n'interviennent pas en coulisses après la conférence de Poznan, préparatoire de celle de Copenhague, le dossier de l'après-Kyoto risque le blocage, craint, lui, Martin Beniston. «Si Copenhague échoue, ça ne voudra pas dire que tout est fini, mais la mise en place des mécanismes – économiques, technologiques, politiques - sera reportée de plusieurs années. Or, il y a urgence, vu la grande inertie du système climatique.»

Plus on tardera, plus les aspects de montée des océans, d'approvisionnement en eau ou de la sécurité alimentaire deviendront cruciaux et toucheront les couches pauvres de la population mondiale, rappelle Martin Beniston. Il note à cet égard que les dernières données recueillies en Arctique indiquent que les estimations du Giec en 2007 étaient très conservatrices. «Le dégel est beaucoup plus rapide qu'anticipé, au niveau de la banquise comme de la calotte du Groenland. Avec des implications directes sur la montée des océans et, donc, sur les régions côtières et les économies des riverains.»

Sur le terrain de l'action, Jacques Mirenowicz se dit inquiet de la «faiblesse du politique». La vision politique en matière climatique manque. Il en veut pour preuve la pétition («Non au charbon!») lancée pour s'opposer à la volonté des électriciens suisses d'investir dans les centrales à charbon allemandes, qui n'a recueilli qu'un soutien politique «extrêmement faible». A l'échelle du continent, la prochaine présidence de l'Union européenne sera assurée par la Tchéquie de Vaclav Klaus, «un négationniste en matière de climat, ce qui n'est pas du tout rassurant. Nous avons besoin en Europe d'un Al Gore, de leaders politiques charismatiques capables d'expliquer à quel point il est pertinent et intelligent d'affronter ce défi inédit».

Le problème n'est pas seulement chez les politiques, il est aussi chez les scientifiques, estime Jacques Mirenowicz. Des scientifiques qui «ont trop tendance à se retrancher derrière la neutralité de leur travail pour éviter de s'investir en tant que citoyens» et revendiquer des mesures plus efficaces de réduction des émissions à effet de serre. Suren Erkman, lui, ne cache pas sa perplexité face à «l'engouement pour les pseudo-solutions» opposées au changement climatique. Celle de la compensation du carbone, par exemple, que la Suisse appuie. «On se donne bonne conscience à bon compte, mais cela ne résout rien. Au sens strict, on ne compense rien, c'est un jeu de langage et un nouveau business.»

Pour l'après-Kyoto, Suren Erkman est réservé sur les chances d'obtenir un accord définitif à Copenhague. Et pas seulement en raison de la mauvaise volonté des acteurs. La difficulté technique d'aboutir à un tel accord et de pouvoir l'appliquer est énorme. Il faut s'accorder sur les manières de comptabiliser, les méthodologies d'évaluation, les procédures de vérification... «Si on n'aboutit pas à Copenhague, ce n'est pas très grave, la tendance est là, estime Suren Erkman. De toute manière, il ne faut pas se faire d'illusions. Kyoto, c'est anecdotique. Et l'après-Kyoto risque de rester relativement anecdotique aussi.» Selon les dernières estimations, Kyoto induira une réduction maximale de 4% des émissions de gaz à effet de serre, pour des pays pesant un quart des émissions de la planète. «Une énergie considérable est mise dans ces négociations sur le climat. Ce qui, a priori, est une bonne chose. Mais pour le moment, on n'en voit pas de résultats vraiment spectaculaires.

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vendredi, janvier 30, 2009

Les cellules solaires de Piccard tiennent bien l'altitude

Solar Impulse sortira du hangar au printemps. En attendant, les partenaires de Bertrand Piccard ont présenté dans la neige les cellules qui feront voler son avion. Testées au Jungfraujoch, elles ont supporté l'altitude, le froid et les tempêtes.Véritable nid d'aigle perché sur la roche et la glace entre les sommets du Mönch et de la Jungfrau, le complexe du Jungfraujoch n'est pas seulement un haut lieu du tourisme alpin.

En plus des terrasses et des restaurants panoramiques, de la gare la plus haute d'Europe et des excursions sur les neiges éternelles, le complexe offre un refuge à toute une population de scientifiques. Ici, on observe bien sûr les étoiles, la neige, les glaciers ou le permafrost, mais aussi l'atmosphère, la pollution, le climat ou les rayons cosmiques.Le Jungfraujoch abrite également la plus haute centrale solaire du monde, installée il y a un peu plus d'un an par la filiale des Forces motrices bernoises (FMB) dévolue aux énergies renouvelables.Sachant que l'observatoire du Sphinx, point culminant du site, est à 3580 mètres d'altitude, que Solar Impulse volera lui aussi assez haut (8500 m la journée, 1000 à 1500 la nuit) et que les FMB sont partenaires du projet de Bertrand Piccard, le test des cellules solaires dans ce lieu si proche des nuages devenait presque une évidence.

lundi, janvier 19, 2009

La science face à la menace des astéroïdes

Malgré la guerre, la faillite des banques, la fonte des glaces, les hommes peuvent s'estimer heureux, la planète n'a pas été détruite par un astéroïde géant. Du moins pas encore.La question d'un caillou errant dans l'espace est devenue un problème inquiétant pour nombre de scientifiques. Ainsi l'Association des explorateurs de l'espace (ASE), constituée de 320 anciens astronautes issus d'une trentaine de pays, espère-t-elle que les autorités mondiales pourront consacrer 100 millions de dollars par an à la mise en place d'un système d'alerte et à la mise sur pied de moyens d'intervention.

Une recherche de fonds est donc amorcée au moment même ou les astronomes amateurs et professionnels tournent leur regard vers le ciel: en Suisse, le lancement de l'Année Internationale de l'Astronomie est prévu début février. Des cataclysmes tels que celui qui a provoqué la disparition des dinosaures il y a 65 millions d'années surviendraient tous les 60 à 100 millions d'années.

Une organisation privée («International Panel on Asteroid Threat Mitigation»), dirigée par l'ancien astronaute américain Russel Schweikart, a calculé qu'un astéroïde de plus de 45 mètres de diamètre s'écrase sur la Terre deux ou trois fois tous les 1000 ans. «Nous savons que la Terre, par le passé, a plusieurs fois été la cible d'objets provenant de l'espace. Elle le sera encore dans le futur», explique Ingo Leya, expert en météorites à l'Université de Berne au Département de la recherche spatiale et de planétologie. Lequel affirme que «l'heure d'une prochaine collision approche». Mais Ingo Leya prétend que les risques qu'une catastrophe majeure survienne de notre vivant restent minimes. «Heureusement, le bombardement de météorites décroit de manière exponentielle depuis les origines du système solaire», dit-il.

Conséquences désastreuse
«Nous savons qu'il y a actuellement environ 200.000 objets flottant dans l'espace avec un diamètre pouvant atteindre quelques centaines de kilomètres», explique Ingo Leya à swissinfo. «Habituellement ils restent sur leurs orbites, mais ces orbites ne sont pas toujours très stables.»

En 2004, un astéroïde nommé Apophis se déplaçait en direction de la Terre. Les scientifiques estimaient à 2,7% le risque d'une collision en 2029. Finalement ce risque a été réévalué à 1 sur 45.000. Si cette météorite de 390 mètres de diamètre touchait la terre, elle tuerait environ 10 millions de personnes en Amérique du Sud et déclencherait un énorme Tsunami, mais ne détruirait cependant pas la Terre entière.

Un astéroïde d'un diamètre oscillant entre 10 et 40 kilomètres produirait, selon sa composition, un énorme souffle de pression atmosphérique en approchant à grande vitesse de la Terre et exploserait à quelque 20 kilomètres de la surface de celle-ci en laissant un nuage de poussière qui plongerait la planète dans l'obscurité et la priverait de soleil durant quatre à cinq ans. La Terre étoufferait, se refroidirait, et la vie prendrait fin.

Alors que faire? Selon un certain nombre d'experts, mieux vaudrait tenter de dévier un astéroïde plutôt que de le détruire. Idéalement, il faudrait pouvoir attacher une voile solaire ou un moteur plasma superpuissant à un astéroïde alors qu'il est encore au plus profond de l'espace. En «aidant» un peu les astéroïdes à se diriger, il serait peut-être possible de contrôler le risque de collisions.

«Pour moi, tout ceci est très très 'exotique'», prétend Axel Deich, directeur général de Oerlikon-Space, à Zurich, l'un des fournisseurs principaux de l'Agence Spatiale Européenne. «Des voiles solaires ont effectivement été développées», ajoute-t-il. «En théorie elles sont opérationnelles... mais imaginer fixer ce type de technologie à un astéroïde semble pour le moins compliqué!»
Technologie insuffisante

Fixer une voile à un astéroïde en rotation serait déjà une manœuvre compliquée. Mais avant cela, encore faudrait-il avoir pu amener celle-ci dans l'espace! Or la génération actuelle de vaisseaux spatiaux n'offre pas la possibilité de transporter dans l'espace une toile mesurant presque un kilomètre carré. «Actuellement nous ne disposons pas de fusées permettant d'emporter beaucoup de matériel hors du champ de gravitation terrestre. Et le matériel nécessaire serait conséquent», constate Ingo Leya.

«La question la plus importante, c'est le délai», selon Axel Deich. «Il faut savoir si nous disposons de 10 ans, 15 ans ou juste 10 mois». En ayant 15 ans devant nous, les ingénieurs pourraient sans doute être capables de développer des véhicules permettant le transport de ce type de charge dans l'espace. Mais il faut des années pour lancer une mission, même si la plupart des composants sont prêts», ajoute-t-il.

«Pour une mission standard, il faut se donner les moyens technologiques et évidemment les tester. Il faut compter entre six et dix ans», dit-il. Même si l'Agence Spatiale Européenne a développé la base de lancement pour Ariane 5, l'élément le plus critique, le moteur, a été emprunté à Ariane 4. Néanmoins il aura fallu quatre ans de travaux pour développer la nouvelle base de lancement. «La seule technologie disponible immédiatement, ce sont les missiles balistiques», constate Axel Reich. «Je pense que si un astéroïde est très proche de la Terre, la seule solution envisageable aujourd'hui est... le nucléaire.»

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Un accord en suspens entre Kiev et Moscou

Le gaz russe de nouveau dans les tuyaux pour approvisionner l'Europe, cela pourrait être pour bientôt. Après des négociations qui ont duré une partie de la nuit, le Premier ministre Vladimir Poutine s'est en effet entendu avec son homologue ukrainienne mais reste à savoir si le président ukrainien acceptera l'accord. Cela fait maintenant dix jours que les pays d'Europe ne reçoivent plus de gaz russe via l'Ukraine. Cela concerne un quart du gaz consommé dans l'UE.

Une annonce encourageante, mais rien n'est encore signé. Les documents sont en préparation pour finalisation dans les 24 heures et on sait que cette étape peut poser problème. Sur le fond, la Russie était très en colère. Elle accusait sa voisine de voler le gaz destiné à l'Europe, d'où cette coupure du 7 janvier et la demande de s'en tenir désormais au prix du marché européen.

Dans ce contexte, on peut dire que l'Ukraine s'en sort au mieux. D'après ce qu'a annoncé Vladimir Poutine, Kiev obtiendrait un rabais de 20% sur le prix du marché pour 2009, à condition de ne pas augmenter la facture pour le transit du gaz russe sur son territoire. Aucune autre information n'a été transmise sur les tarifs exacts, ni sur le moment de la reprise des livraisons. Gazprom n'a fait aucun commentaire. Les prochaines heures vont donc être cruciales. Le Premier ministre ukrainien, Ioulia Timochenko, va maintenant faire son compte-rendu au président Viktor Iouchtchenko. Ils se détestent et il a déjà à plusieurs reprises rejeté les négociations qu'elle avait conduites.

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mercredi, janvier 07, 2009

Le FPEG, nouvelle arme de Moscou?

Le FPEG, Forum des pays exportateurs de gaz est une organisation que nous ne sommes pas près d’oublier. Créé le 23 décembre dernier, elle s’apparente à une OPEP gazière. D’ailleurs, plusieurs pays sont maintenant membres des deux organisations. Bien que le siège social du FPEG est à Doha, la Russie, premier exportateur mondial de gaz naturel, pèsera très lourd dans la balance. Même si la chute vertigineuse des prix de l’énergie qui a eu lieu ces derniers mois a sûrement accéléré le processus, le projet était dans les cartons du Kremlin depuis 2001. (1)

Cette dernière sortie diplomatique montre encore une fois une recrudescence de l’influence russe sur la scène internationale ces derniers mois. Que ce soit avec la guerre en Géorgie, une nouvelle amitié avec le bouillant Hugo Chavez qui se transforma en manœuvres navales communes dans les Caraïbes(2), un accueil plutôt froid envers le président élu Barack Obama ou le drapeau russe au fond de l’océan du Pôle Nord, Moscou multiplie ses sorties. Quoi qu’on en dise ou qu’on en pense, la Russie a décidé de redevenir une puissance majeure sur l’échiquier mondial, du moins dans son coin du globe et elle se donne les moyens de ses ambitions.

Attardons nous maintenant plus longuement sur le FPEG nouvellement formé. Pourrait-il servir de moyen de pression afin de faire respecter la volonté de Moscou? Cela ne serait pas la première fois que la Russie joue la carte gazière pour remettre au pas des pays rebelles dans sa zone d’influence historique. En effet, Moscou n’hésite plus depuis longtemps à baisser le prix pour d’anciennes républiques soviétiques qui n’ont jamais tourné le dos à leur mère patrie et à faire le contraire pour les autres.

L’exemple le plus flagrant est le cas de la Biélorussie. Le soutien de cette dernière envers Moscou n’est plus a démontrer. Le président Alexandre Loukachenko qui est au pouvoir depuis 1994 est tombé dans les bonnes grâces des dirigeants russes en affichant une certaine nostalgie soviétique. Et cela lui a été des plus bénéfiques! La Biélorussie paye son gaz russe à un prix largement en dessous des marchés, soit environ 128 dollars le 1000m3. Encore mieux, selon les paroles du président biélorusse , la Russie s’apprêterait à réduire de 2,5 à 3 fois le prix du gaz expédié en Biélorussie au cours de l’année 2009.(3) Peut-être une tentative affichée d’inciter les anciennes républiques soviétiques à marcher dans le droit chemin? Pendant ce temps, l’Ukraine a vécu un temps des Fêtes à l’ombre de la crainte de coupures de gaz pour faute de paiement. Ce qui arriva le premier janvier dernier car la dette de 2,1 milliards de dollars réclamée par Gazprom n’a toujours pas été honorée par Kiev.(4) Une situation presque rendue chronique dans ce pays depuis la révolution orange de Viktor Iouchtchenko en novembre 2004. Surtout que Gazprom réclamera dorénavant 418$ le mille mètres cubes de gaz. (5) À cause de ce conflit énergétique, presque toute l’Europe a vu ses livraisons sensiblement baisser. La nervosité est à la hausse en prévision des prochaines froides journées d’hiver.

Et la Russie peut avoir le bras long! Pour se rapprocher de chez nous, le projet de port méthanier de Rabaska sera approvisionné principalement par Gazprom; la société gazière et pétrolière russe. (6) Bien que les besoins en gaz du Québec et de l’Amérique du Nord n’ont rien a voir avec ceux des européens, nous faisons tout pour les augmenter. Il sera intéressant de voir évoluer la situation dans les mois à venir. Peut-être bien que les récentes pénuries de gaz en Europe (7) influenceront le choix de ce fournisseur d’énergie fossile. Une histoire à suivre.

Avec la collaboration de M. Benoit Lapierre
Analyste politique spécialiste de la Russie


(1) RIA Nosvosti. « Une charte du Forum des pays exportateurs adoptée à Moscou » [En ligne], le 23 décembre 2008 http://fr.rian.ru/world/20081223/119141513.html , page consultée le 7 janvier 2009

(2) France24. « Des manœuvres navales russo- vénézuéliennes en novembre » [En ligne], le 7 septembre 2008 http://www.france24.com/fr/20080907-oppostition-russie-etats-unis-venezuela-manoeuvre-militaire-flotte-navire-guerre , page consultée le 6 janvier 2009

(3) RIA Novosti. « Gaz-Biélorussie forte réduction du prix en 2009 » [En ligne], le 24 décembre 2008 http://fr.rian.ru/business/20081224/119147281.html , page consultée le 7 janvier 2009

(4) Argent. « Pénuries en Europe d'ici 10 à 15 jours, avertit l'Ukraine » [En ligne], le 3 janvier 2009 http://argent.canoe.com/lca/infos/europe/archives/2009/01/20090103-131652.html , page consultée le 7 janvier 2009.

(5) RFI. « Gazprom veut que Kiev paye le gaz au prix fort en 2009 » [En ligne], le 2 janvier 2009 http://www.rfi.fr/actufr/articles/109/article_76805.asp , page consultée le 6 janvier 2009.

(6) Radio-Canada. « L’approvisionnement réglé » [En ligne], le 15 mai 2008 http://www.radio-canada.ca/regions/Quebec/2008/05/15/004-gazprom_rabaska.shtml , page consultée le 7 janvier 2009

(7) Le Monde. « La pénurie de gaz, pays par pays » [En ligne], le 6 janvier 2009 http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/01/06/la-penurie-de-gaz-pays-par-pays_1138571_3234.html , page consultée le 7 janvier 2009.

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dimanche, janvier 04, 2009

Le nombre de faux billets en circulation pourrait être en hausse

Un nouveau rapport de la Banque du Canada indique qu'il y a eu une augmentation subite de faux billets mis en circulation. Une importante quantité de faux billets de 20 $ et de 100 $ a fait grimper la valeur des billets contrefaits en circulation en date du 30 septembre à au moins 5 millions $, selon un document interne de la Banque du Canada. Cela représente déjà une hausse de 50 pour cent par rapport aux 3,3 millions $ en valeur de faux billets mis en circulation au cours de 2007.

Les faux billets de 100 $ sont tout d'abord apparus dans la région de Toronto durant le printemps, atteignant un point culminant en avril, avant d'être en circulation à Montréal, où les volumes ont atteint leur sommet en juin, révèle le rapport de la banque centrale, dont La Presse Canadienne a obtenu copie en vertu de la Loi sur l'accès à l'information. Au cours de l'automne, le nombre de billets factices de 20 $ a également grimpé _ la première augmentation trimestrielle observée pour ce type de coupure depuis 2006. L'apparition de grosses coupures de 100 $, ayant une bande holographique, est plutôt inhabituelle, parce que la production de monnaie contrefaite au Canada s'est longtemps concentrée dans les billets dont la valeur est plus basse, surtout des billets de 20 $.

Les billets contrefaits ont repris ceux de la série "L'épopée canadienne", l'édition la plus récente et la plus moderne produite par la banque centrale du Canada et qui comporte plusieurs éléments de sécurité. En date du troisième trimestre de 2008, le billet de 100 $ était le plus contrefait de tous les billets, représentant environ 55 pour cent de tous les faux billets en circulation ayant été interceptés. Durant toute l'année 2007, la production de faux billets de 100 $ n'a représenté que cinq pour cent de tous les billets factices mis en circulation.

La Banque du Canada a mis en garde les commerçants de la région de Toronto contre les faux billets de 100 $ à la fin du mois d'avril, un mois avant que le problème n'y atteigne son sommet. L'institution a aussi émis un avertissement à l'attention des commerçants de Montréal en septembre, trois mois après que le problème y eut atteint son point culminant. La Gendarmerie royale du Canada a aussi émis une alerte nationale en août, notant que certains des faux billets de 100 $ avaient été créés en retirant la bande holographique de coupures plus petites et en les apposant sur de faux billets de plus grande valeur. Les faussaires ont ensuite tenté d'échanger les billets de valeur plus basse contre de nouveaux dans des banques.

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Transit de gaz russe vers l'UE menacé - Gazprom va déposer plaine

Kiev - L'Ukraine a averti que le conflit du gaz qui l'oppose à la Russie menaçait le transit du gaz russe vers l'Europe. Le géant gazier russe Gazprom a de son côté annoncé qu'il allait déposer plainte pour forcer la compagnie ukrainienne Naftogaz à assurer ce transit.

"Si le gazoduc ukrainien ne reçoit pas les volumes de gaz (...) la pression dans les tuyaux va baisser. Par conséquent, automatiquement, indépendamment du personnel, il y aura des interruptions. Le système sera obligé de s'arrêter pour faire revenir la pression", a expliqué le représentant de la présidence ukrainienne pour la sécurité énergétique, Bogdan Sokolovski.

Selon Kiev, la coupure du gaz destiné à la consommation ukrainienne est à l'origine de cette baisse de pression. "Si la partie russe ne livre pas plus de gaz qu'actuellement, dans environ dix jours il peut y avoir des problèmes technologiques très graves" concernant le transit du gaz russe vers l'Europe, a-t-il ajouté.

Le vice-président du géant gazier russe Gazprom Alexandre Medvedev a accusé à Prague l'Ukraine de voler plus de 35 millions de mètres cube de gaz par jour en lui demandant de les payer, en plus de ses actuels arriérés.

Les tournées russe et ukrainienne interviennent alors que Varsovie, Bucarest et Sofia ont signalé des baisses des livraisons de gaz russe.

La Pologne a constaté vendredi une baisse de 11% des livraisons par rapport aux volumes contractuels, un recul toutefois compensé par des livraisons via le Bélarus, selon l'opérateur des gazoducs polonais Gaz-Systema. La Roumanie a vu ses livraisons baisser de 30% dès vendredi soir et la Bulgarie de 10 à 15%.

La Russie a coupé jeudi l'approvisionnement en gaz de l'Ukraine faute d'un accord sur le prix des livraisons pour 2009 et sur des arriérés de paiement, faisant craindre une répétition du scénario de 2006. Un différend russo-ukrainien avait à l'époque perturbé l'approvisionnement de plusieurs pays de l'UE et Moscou.

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Pakistan: une explosion fait sept morts, dont cinq policiers

Peshawar - Cinq policiers et deux civils ont été tués dans un attentat suicide contre la police dans le nord-ouest du Pakistan, près de la frontière afghane, ont annoncé la police et les autorités locales. L'attaque a également fait 28 blessés.

L'auteur de l'attentat avait "entre 15 et 18 ans", a déclaré un responsable de l'administration locale. Il a pris pour cible une patrouille de policiers sur une rue très fréquentée de la ville de Dera Ismail Khan.

Un membre de l'équipe d'artificiers dépêchés sur les lieux a déclaré que des fragments d'une ceinture d'explosifs comme celles qu'utilisent les auteurs d'attentats suicide ainsi qu'une grenade avaient été découverts sur le site de l'explosion. Selon lui, dix à quinze kilos d'explosifs auraient été utilisés. L'attentat n'a pas été revendiqué.

Après l'attentat, des tireurs ont ouvert le feu sur une ambulance qui transportait le corps d'une victime, blessant le chauffeur et deux membres de la famille du mort, selon un responsable local.

Dera Ismail Khan se trouve à la frontière des zones tribales situées le long de la frontière avec l'Afghanistan et devenues un repaire pour des groupes de talibans afghans et pakistanais et de partisans d'Al-Qaïda qui ont fui l'Afghanistan après le renversement du régime islamiste de Kaboul en novembre 2001.

La ville a été dans le passé le théâtre de violences interreligieuses entre Pakistanais sunnites (majoritaires) et chiites.

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Papouasie: deux puissants séismes ont fait au moins 4 morts

Manokwari - Deux puissants séismes ont fait au moins quatre morts sur l'île indonésienne de Papouasie. Les secousses ont également déclenché un faible tsunami qui a atteint le Japon, sans causer de dégâts.

Selon le centre américain de veille géologique, un séisme de magnitude 7,6 sur l'échelle de Richter s'est produit à 04h43 locales, à 150 km au nord-est de Manokwari, dans la partie indonésienne de l'île de Papouasie. Cette secousse a été suivie près de trois heures plus tard par une réplique quasiment aussi forte avec une magnitude de 7,5 degrés, a annoncé l'Institut de géophysique américain (USGS).

Les deux secousses sismiques ont eu lieu à faible profondeur, la première à 35km, la seconde à 45 km.

Une alerte au tsunami a été lancée mais a été levée rapidement après. L'impact du séisme a été ressenti jusqu'au Japon, où de petites vagues de tsunami ont été observées sur les côtes bordant l'océan Pacifique, a indiqué l'agence météorologique nippone.

Le ministère indonésien de la santé a confirmé la mort d'au moins quatre personnes, a rapporté le porte-parole du centre de gestion des catastrophes. Au moins cinquante-deux blessés ont été recensés et près d'une quarantaine de personnes hospitalisées pour des blessures légères, a de son côté affirmé un responsable du principal hôpital de Manokwari.