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samedi, mars 26, 2011

L'état alarmant du réacteur 3 de la centrale de Fukushima

L'enceinte de confinement fuit, et les spécialistes craignent la fusion totale du cœur, synonyme de rejets radioactifs massifs. Rien n'est réglé à la centrale japonaise de Fukushima, même si les techniciens parviennent peu à peu à rétablir l'électricité sur le site dévasté. Après une deuxième semaine sans explosions ni événements catastrophiques majeurs, un nouveau sujet d'inquiétude émerge, qui pourrait avoir de très graves conséquences. vendredi matin, la firme Tepco, qui exploite la centrale, a annoncé dans un communiqué que la cuve du réacteur 3 contenant les barres de combustible hautement radioactif pourrait être endommagée. Un responsable l'a confirmé de vive voix à l'AFP. C'est la première fois que l'entreprise évoque aussi nettement cette possibilité.

L'annonce de Tepco ne surprend pas ceux qui, depuis le 12 mars, étudient la situation à l'intérieur de la centrale. Depuis plusieurs jours, les experts de la cellule de crise de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) n'écartent pas l'hypothèse que l'enceinte du réacteur ne soit plus étanche. Ils ont maintenant des signaux plus précis. «Depuis peu, les courbes de pression à l'intérieur de l'enceinte de confinement du réacteur 3 se sont effondrées, et elles restent plates, au même niveau que la pression atmosphérique, explique Tvendrediry Charles, directeur des centrales à l'IRSN. La température restant élevée à l'intérieur du réacteur, il y a forcément une fuite quelque part.» Ce qui expliquerait pourquoi Tepco n'a plus besoin d'effectuer des rejets de vapeur radioactive pour faire chuter la pression.

À l'IRSN, on se montre néanmoins très prudent car les deux capteurs qui mesurent la température, la pression et le niveau d'eau à l'intérieur de chaque réacteur peuvent eux aussi être endommagés. «Sous forte irradiation, les connexions électriques peuvent ne pas résister» , note Karine Herviou, qui pilote l'équipe chargée des réacteurs au sein de la cellule de crise. Les données quotidiennes transmises par Tepco ne reflètent donc pas forcément la situation réelle.

Le réacteur 3 n'est pas le seul à avoir subi une chute de pression. Le même phénomène s'est produit à peu près au même moment au sein du réacteur 2. Ce qui différencie les deux réacteurs, c'est la température dans laquelle leurs combustibles ont baigné au cours de la semaine écoulée. «L'enceinte de confinement du réacteur 2 a toujours été mieux refroidie que celle du réacteur 3, souligne Tvendrediry Charles. Pendant plusieurs jours, les techniciens japonais n'ont pu injecter que 1 m3 d'eau de mer par heure dans le second, contre 20 m 3 /h dans le premier.» Or, dans un réacteur mal refroidi, les gaines métalliques - du zirconium - enfermant les combustibles nucléaires se dégradent et montent en température. Les combustibles et le métal forment alors une sorte de magma (ou corium) hautement radioactif qui entre en fusion et peut percer la cuve du réacteur, voire l'enceinte de béton de tout l'édifice. Ce scénario ne s'était pas produit lors de l'accident de la centrale américaine de Three Mile Island, en 1979, puisque la moitié du cœur du réacteur seulement avait fondu.

De nombreux paramètres à prendre en compte

Le processus de fusion a-t-il débuté à l'intérieur du réacteur 3, et le corium va-t-il percer la cuve ? vendredi, l'IRSN n'écartait pas cette hypothèse. La cellule de crise est même en train de modéliser ce scénario en fonction des combustibles radioactifs chargés à l'intérieur et de leur puissance thermique. Il s'agit de savoir comment le processus pourrait se dérouler et s'il pourrait entraîner des relâchements massifs de radioactivité. Le fait que le réacteur 3 soit chargé d'une petite partie de MOX, un mélange d'uranium et de plutonium, ne constitue pas, aux yeux de nombreux spécialistes, un facteur de risque aggravant.

Beaucoup de paramètres sont à prendre en compte. «Sur les réacteurs japonais, les grappes de commande sont situées au-dessous de la cuve et non au-dessus, comme dans les réacteurs d'EDF », explique Karine Herviou. Le fond de la cuve est donc traversé par toute une série de tiges, ce qui pourrait le fragiliser. L'IRSN livrera bientôt les résultats de ses recherches. La fusion d'un cœur de réacteur ou, a contrario, sa progressive baisse en puissance sont des phénomènes qui peuvent s'étaler plusieurs semaines, voire plus.

Un Québécois dirigera l'opération de l'OTAN en Libye

Le lieutenant-général canadien Charles Bouchard prendra les rênes des opérations militaires de l'OTAN en Libye.M. Bouchard, natif de Chicoutimi, a été désigné par l'Alliance atlantique pour prendre le commandement de la campagne libyenne. Il travaillera de concert avec les commandements navals et aériens pour faire respecter la zone d'exclusion aérienne et pour mettre en oeuvre une mission de protection des civils, a indiqué vendredi un responsable de la Maison-Blanche.Charles Bouchard, dont le rang équivaut à celui d'un général trois étoiles américain, est basé à Naples, au Commandement de la Force interarmées interalliée. Sa nomination serait survenue après des débats intenses entre les pays membres de l'OTAN.

samedi, mars 19, 2011

Des avions français déjà en Libye

Les avions français empêchent "d'ores et déjà" les attaques des forces du colonel Kadhafi contre la population civile à Benghazi en Libye, annonce samedi le président français Nicolas Sarkozy.

"D'autres avions français sont prêts à intervenir", a-t-il déclaré à l'issue du sommet international sur la Libye organisé à l'Elysée. "En l'absence d'un cessez-le-feu immédiat", les pays réunis à Paris "auront recours à des moyens militaires", a-t-il affirmé.

mercredi, mars 16, 2011

Accident nucléaire au Japon: le spectre de Tchernobyl plane sur Fukushima

Sombres souvenirs, à l’est de l’Europe. La possible catastrophe nucléaire au Japon rappelle aux Ukrainiens et aux Russes l’explosion dramatique de la centrale de Tchernobyl, le 26 avril 1986. Selon les experts interrogés par Komsomolkaya Pravda, en Ukraine et en Russie, les deux situations sont loin d’être identiques, même si au fil des jours, des voix discordantes se font entendre sur la dangerosité de l’incident japonais.

«Ce qui se passe actuellement dans la centrale nucléaire de Fukushima n’est pas similaire à ce qui s’est passé à Tchernobyl et les conséquences seront différentes». C’est ce qu’assure le vice directeur du centre national de recherche Kourtchatov en Russie, Iaroslav Chtrombachk. Ce dernier reste convaincu que les Japonais n’auront pas à faire face à un rejet massif d’éléments radioactifs.
«Les doses radioactives ne seront pas dangereuses pour la santé»

Le directeur adjoint de Rosenergoatom (la compagnie nationale atomique russe), Vladimir Asmolov, a lui aussi rappelé que les centrales nucléaires modernes sont bien plus sécurisées qu’à l’époque de la catastrophe de Tchernobyl.

«Elles sont faites pour résister aux tsunamis, aux inondations, aux tornades, à l’écrasement d’un avion ou à un tremblement de terre… Toutes les centrales nucléaires au Japon sont conçus pour résister particulièrement aux tremblements de terre d’une puissance de 9 à 10 sur l’échelle de Richter. Elle peut donc résister à un tremblement de terre de la puissance de celui du 11 mars.»

Le Premier Vice-Directeur de l’Institut de la sûreté nucléaire russe, Rafael Arutyunyan, estime quant à lui qu’un scénario à la Tchernobyl est hors de question. «La situation est exceptionnelle bien sûr mais les doses radioactives qui seront rejetées ne seront pas dangereuses pour la santé.»
La catastrophe serait un coup porté à la crédibilité des centrales

Lundi, le journal relayait la version bien plus pessimiste d’un scientifique suédois. Le diagnostic de Frigis Reich, chercheur à l’école royale supérieure et technique, 27 ans de service à l’inspection d’état de l’énergie nucléaire suédois, est sombre : «L’ampleur de la catastrophe est sous-estimée au Japon. Si nous utilisons l’échelle traditionnelle de 7 points, qui évalue le danger atomique, nous nous trouvons déjà à 7.»

Pour Frigis Reich, qui compare volontiers Tchernobyl et Fukushima, le danger est très grand, et le Japon tente de dissimuler des informations sur l’état réel des choses, car le pays est l’un des plus nucléarisés du monde. La catastrophe, dans ce contexte, serait un coup porté à la crédibilité des centrales nucléaires en général, et japonaises en particulier.

Vladimir Lagowski, rédacteur en chef du département des sciences de Komsomolskaya Pravda s’inquiète également des messages contradictoires lancés par les autorités japonaises, même s’il exclut un rayonnement radioactif de l’ampleur de celui dégagé par Tchernobyl au moment de l’accident: «Le refroidissement de la centrale japonaise a été interrompu brutalement à cause des coupures d’électricité. Grosso modo, c’est comme si une bouilloire restait trop longtemps sur le feu ou sur une plaque électrique. Quelque chose n’a pas fonctionné. Malgré tout, même en cas d’explosion, les centrales japonaises disposent de plusieurs couches de protection, des coques en acier et en béton, de différents sarcophages selon la terminologie de Tchernobyl. Donc oui, il est probable que le rayonnement radioactif s’échappe. Mais s’il était comparable à celui de Tchernobyl, croyez-moi, on s’en serait rendu compte tout de suite.»

L’Ukrainien Ilgiz Iskhakov suit de très près le développement de l’industrie nucléaire dans le monde. Et pour cause, il a participé comme des milliers d’autres jeunes soviétiques à la liquidation de la centrale nucléaire de Tchernobyl, en 1986. Nombre de ces ‘liquidateurs’ ont depuis perdu la vie, très fortement irradiés. Il livre ses impressions sur la situation nipponne:

«L’accident de Tchernobyl en 1986 a provoqué la ruine immédiate du réacteur numéro 4. En conséquence, des émissions radioactives ont tout de suite été rejetées dans l’atmosphère. Mais aujourd’hui, les centrales peuvent faire face à des explosions puissantes. A Fukushima, l’enveloppe du réacteur n’est pas détruite jusqu’ici. Maintenant, que doivent faire les Japonais? Le gouvernement a, dès la première minute, réagit de manière très professionnelle et cohérente. Mais l’essentiel, c’est d’informer la population de ce qui est en train de se passer. Surtout, ne prenez pas les gens pour des idiots!»

samedi, mars 12, 2011

Japon: l'explosion à Fukushima n'a pas touché le réacteur

Le secrétaire général du gouvernement japonais Youkio Edano a confirmé l'explosion à la centrale nucléaire de Fukushima-1 en précisant que le réacteur n'était pas touché, annonce samedi le correspondant de RIA Novosti. Toutefois, la télévision publique NHK, en se référant aux autorités de la préfecture de Fukushima (nord-est), annonce que le niveau de radioactivité ne cessant d'augmenter autour de la centrale, les riverains sont conseillés de se calfeutrer chez soi.

La NHK a transmis des images de la centrale montrant que le mur extérieur de la centrale s'était effondré. L'agence Kyodo annonce pour sa part que la dose de radioactivité, reçue en une heure par un individu se trouvant dans la zone de la centrale, correspond à la limite de radioactivité à ne pas dépasser annuellement. Ce matin, la société Tokyo Electric Power, a annoncé une explosion suivie de l'apparition d'un nuage de fumée blanche à la centrale de Fukushima-1.

mardi, mars 08, 2011

Libye : l'opposition exige que Kadhafi parte sans négocier

L'aviation libyenne, fidèle au colonel Kadhafi, poursuit ses raids sur les positions tenues par les insurgés dans l'est du pays, stoppant leur progression dans plusieurs villes. Mardi matin, un avion a bombardé mardi un immeuble d'habitation de deux étages près du port pétrolier de Ras Lanouf, soufflant la façade du rez-de-chaussée. On ignore encore si ce raid a fait des victimes. C'est la première fois qu'un bombardement touche des habitations dans ce site stratégique situé à environ 300 km au sud-ouest de Benghazi et contrôlé depuis vendredi par les insurgés. D'autres raids ont déjà eu lieu dans la matinée près de Ras Lanouf où lundi, un père et son fils ont été blessés par un tir aérien.

«Kadhafi sait où se trouve l'aéroport de Tripoli»
Alors que les combats se poursuivent, l'opposition a rejeté mardi toute idée de négociation avec le régime, exigeant que Mouammar Kadhafi quitte le pays sans conditions. A Tripoli, l'ancien ministre de la Justice Moustapha Abdeljalil, qui préside le Conseil national mis en place pour préparer la transition, explique que des avocats se sont proposés pour négocier avec Mouammar Kadhafi. «Il n'a envoyé personne, précise-t-il. Des gens se sont proposés comme intermédiaires pour arrêter le bain de sang et mettre fin à ce qu'endurent les habitants de Misrata».

«Nous sommes évidemment favorables à mettre fin au bain de sang, a poursuivi Moustapha Abdeljalil, mais il doit d'abord démissionner, puis il doit partir, et nous n'engagerons pas de poursuites pénales contre lui». Au quartier général de l'opposition à Benghazi, Mustafa Gheriani, chargé des relations avec les médias, confirme la position des opposants : «Nous n'allons pas négocier avec lui. Il sait où se trouve l'aéroport de Tripoli et tout ce qu'il a à faire est de partir et de mettre fin au bain de sang». D'autres représentants de l'opposition laissent entendre que le Conseil national a été approché par un médiateur dépêché par Kadhafi.

lundi, mars 07, 2011

Le vice-président US Biden en Russie

Le vice-président américain Joe Biden a quitté dimanche Washington pour une tournée devant le mener en Russie, en Finlande et en Moldavie, en pleine relance des relations entre Washington et Moscou, a annoncé la Maison Blanche. Selon la présidence américaine, M. Biden est accompagné de son épouse Jill pour ce voyage dont la première étape est Helsinki.

"Dans chaque pays, le vice-président rencontrera des responsables clé pour discuter des questions bilantérales, régionales et internationales", selon un communiqué de la Maison Blanche. Jeudi, le vice-président prononcera notamment un discours sur les relations américano-russes à l'université d'Etat de Moscou.

En février, la Maison Blanche avait souligné que la visite de M. Biden à Moscou avait pour objectif d'"approfondir la relance des relations américano-russes, avec un accent mis sur les moyens d'accroître la prospérité de nos deux pays". En Moldavie, le vice-président américain compte manifester son soutien aux réformes démocratiques et à la politique pro-occidentale des autorités de Chisinau.

samedi, mars 05, 2011

On ne rencontrera plus jamais de couguar de l'est américain

Le couguar de l'est, un puma originaire d'Amérique du Nord était considéré en danger critique d'extinction depuis 1973. Pourtant, son existence était déjà remise en question à l'époque, tant le nombre d'individus était infime. Surnommé le "chat fantôme" par des scientifiques qui n'avaient jamais vraiment pu l'observer depuis les années 1930, il est désormais classé comme espèce éteinte.

L'USFWS (service américain de la pêche et de la faune sauvage) a rendu le 3 mars 2011 un rapport dans lequel il analyse les possibilités que le couguar de l'est américain soit toujours en vie... Le résultat est accablant. Bien que quelques personnes aient affirmé avoir aperçu le fameux couguar, le bilan réalisé conclut qu'il s'agit certainement de pumas de l'ouest ou du sud qui auraient migré.

La disparition de cette sous-espèce au cours du vingtième siècle est majoritairement imputable à la diminution des zones habitables et à la chasse. En 1990, la Californie a même voté l'interdiction de la chasse au puma, bien que l'animal soit encore considéré comme un danger pour les populations. Néanmoins, il est possible que le puma de l'est américain ait disparu entièrement peu de temps après qu'on l'ait découvert.

Si on croise encore de nos jours de nombreux pumas en Amérique du Nord ou du Sud, ce sont certainement d'autres sous-espèces, qui ne sont pas toutes en danger d'extinction. Toutefois, il ne reste que moins de 200 pumas originaires de Floride, peut-être le prochain candidat à cette funeste destinée.