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mercredi, juin 25, 2008

Les Géants - Loco Locass

Les Géants - Loco Locass

Nous sommes issus d'un sol immense, qui nous a tissés métissés

Rebus de brins de laine tressés très serré

Sans couture au sein d'une ceinture fléchée

Comme quelque queue clinquante de comète effilochée

Et si l'on suit le fil de notre texte il

Mène à la sortie du labyrinthe de Pan

Qui nous éreinte depuis qu'ils ont mis nos torts dedans

Ils ont conquis nos territoires, pillé notre histoire et volé notre mémoire

Avec leurs thèses de fous, ils nous ont dit: «Taisez-vous!

Vous ne valez pas 10 sous

Vous n'êtes pas vous, vous êtes nous

Vous êtes dissous

Notre substrat vous subsume et la comparaison vous consume»

Faux! Nous venons d'avant

Nous sommes antérieurs

Nous sommes des créateurs, pas des créatures, pas des caricatures

Notre maison n'a pas de cloisons

Mais quatre saisons

Acclimatés au climat

Et faisant fi du frimas

Nous avons parcouru par ses artères tout un continent titan

Notre espèce aspire à l'espace et son empreinte est partout

Tapie dans la toponymie

Gravée dans le granit, égrainée sur la grève

Arc-boutée dans les arches de nos dingues digues dignes de la muraille de Chine

Dans les champs essouchés sous la lune

Et les racines d'un hêtre qui ne peut plus plier

C'est une histoire riche qui n'est sur aucune affiche

Et qu'on a laissée en friche

Dans nos caboches, ce n'est que roches et fardoches

Cosmogonie à l'agonie

Dans le tome fantôme du grimoire d'une mémoire moisie

Sur nos épaules on porte pourtant le pack-sac d'un passé épatant

Mais allons-nous mourir en nains quand nous sommes nés géants?

Sitôt venus au Nouveau Monde

On a dompté les hivers et fabriqué de la terre

On avait la tête à la fête et le coeur au labeur

Opiniâtres, on n'a jamais laissé mourir le feu dans l'âtre

Car nous avons la tête à Papineau

La longue langue agile de Da Costa

Le coeur-corsaire de d'Iberville

Qui envoie en nos veines

Le pur-sang mêlé-mêlé de Riel et des Premières Nations

Nous avons l'aviron de Radisson, la vigueur de la Vérendrye

Les jarrets de Jolliet et tous les talents de l'intendant Talon

En somme, nous sommes des surhommes uniques

Générés par le génie génétique de l'Europe et de l'Amérique

Inéluctablement, nous voguons vers le néant

Mais allons-nous mourir en nains quand nous sommes nés géants?

Opaque, il faut qu'enfin notre épopée éclate

C'est sans équivoque, cette Histoire est pleine et craque

Loco Locass la provoque de son verbe épique: les eaux sont crevées

Et tombent en trombes et forment une flaque, que dis-je, une flaque

C'est comme un lac à nos pieds

Le col se dilate

Le sol s'écarquille

Pour laisser monter un corps en forme d'ogive

C'est le chaos qui «paaaaaasse» dans le chas d'une aiguille

C'est un cri qu'on pousse, un coeur qui pulse

Celui d'un peuple qu'on accueille ou qui frappe un écueil

Dans l'oeil du cyclone, chaque seconde en vaut quatre

Nous rapproche d'un miracle

C'est un spectacle sans entracte

Mais gare à l'arrêt cardiaque

Entre la mort et la vie

L'arrivée d'un homme comme lors d'un référendum

Un peuple oscille entre le rien et tout ce qui brille

Je pose des mots garrots gare au flot hémorragique

Ô ma rage gicle par tous les pores de mon coeur spongieux

Sur ce son long jeu conjure ma mortelle nature

Et nous disons que la parole est une sage-femme

Qui tire des limbes un monde à naître

Fort de cette maïeutique aux forceps

Le poète nomme enfin celui dont il voit poindre la tête:

QUÉBEC!

samedi, juin 21, 2008

La Russie fait profil bas

La Russie, avec son gabarit pétrolier hors norme, a à la fois prodigieusement profité de la spirale des cours du brut et gardé ses distances avec l'OPEP, mais elle risque de se présenter les mains vides à la conférence de Djeddah.Souvent ex-aequo avec l'Arabie saoudite au titre de premier producteur mondial de brut, la Russie a naturellement été conviée à la réunion exceptionnelle des pays producteurs et consommateurs prévue à Djeddah pour discuter de la fièvre des cours du pétrole, qui ont frôlé cette semaine la barre des 140 $US le baril. Mais le ministre de l'Énergie, Sergueï Chmatko, n'a pas l'intention d'honorer l'invitation, et personne n'a encore été désigné pour le remplacer, a-t-on indiqué mercredi à son ministère, sans plus de détails.La Grande-Bretagne, par contraste, doit être représentée à Djeddah par son premier ministre Gordon Brown.

Pourquoi un tel détachement de la part des Russes? Pour des analystes, la Russie est en réalité plutôt embarrassée, car la réunion coïncide avec la confirmation par statistiques interposées que sa production de pétrole se trouve en pleine stagnation, et même en régression depuis le début de l'année.«Pour le moment, la Russie n'a rien à offrir» à Djeddah, résume Chris Weafer, chef économiste de la banque UralSib à Moscou. De son point de vue, «ce n'est pas un bon moment pour s'exposer. [...] Elle préférerait vraiment faire profil bas pendant deux ans pour régler ce problème et revenir ensuite», estime-t-il.Plusieurs responsables de haut rang comme le premier ministre Vladimir Poutine et son vice-premier ministre Igor Setchine se sont relayés ces dernières semaines pour tenter de dissiper l'impression pénible laissée par les récentes statistiques, mais en vain. Ils ont notamment annoncé des mesures fiscales en faveur des groupes pétroliers, destinées à donner un coup de fouet aux investissements notoirement insuffisants dans le secteur en Russie et par conséquent à la production. Mais celles-ci demeurent insuffisantes et n'auront de toute façon aucun effet avant au moins 2009, ont prévenu de grands patrons du secteur pétrolier lors d'une conférence cette semaine à Moscou.

De fait, les experts s'attendent au mieux à une stagnation de la production russe en 2008: elle s'est élevée à presque 10 millions de barils par jour l'an dernier, selon les statistiques de la major BP, c'est-à-dire 12,6 % du total mondial.Le passé mouvementé du secteur des hydrocarbures dans le pays (privatisations douteuses, affaire Ioukos...) a contribué à une vision «court-termiste» de la part de ses dirigeants, malheureusement plus préoccupés de leurs dividendes que d'investissements à long terme, explique un spécialiste étranger sous couvert d'anonymat. Mais même aujourd'hui avec une situation relativement apaisée, accroître la production sera «très difficile», prédit-il.

Autre facteur, «la Russie a toujours été attentive à ne pas être identifiée comme membre du groupe des pays producteurs», et notamment l'OPEP, souligne M. Weafer. Elle «préfère de loin discuter des problèmes d'énergie en tant que membre du G8», dont le prochain sommet se tiendra du 7 au 9 juillet au Japon, juge-t-il.Sans compter que rien ne garantit le succès de Djeddah: «Nous ne prévoyons pas de baisse importante des cours du pétrole» cette année, a confié mardi un haut responsable du groupe Loukoïl, Andreï Gaidamaka. «Je ne parierais pas sur une essence moins chère à la fin de la semaine», ironise pour sa part M. Weafer.

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mercredi, juin 11, 2008

La Banque du Canada revient au neutre

Les prix à la pompe n'inquiètent pas que les automobilistes. Déjouant les prédictions, la Banque du Canada a choisi hier de laisser son taux directeur à 3 % sous prétexte que l'explosion des prix de l'énergie, qui tend à se répercuter sur les biens de consommation, présente une menace inflationniste. Ce surplace a causé la surprise sur les marchés, car une majorité d'économistes prévoyaient une baisse de 25 points de base du taux directeur, convaincus que la Banque du Canada voulait continuer d'injecter du stimulant dans une économie en plein ralentissement.Du 4 décembre 2007 au 22 avril dernier, la Banque du Canada a fait passer son taux de 4,50 % à 3 %. Mais en cessant de donner du lest à la consommation et à l'investissement, elle s'est rangée hier du côté des autres banques centrales, selon lesquelles la lutte à l'inflation est devenue si décisive que les baisses de taux sont peut-être chose du passé.En augmentant son taux directeur ou en le réduisant, une banque centrale arrive à influencer les taux d'intérêt offerts aux entreprises et aux consommateurs. Par cet effet de refroidissement économique ou de stimulation, elle arrive aussi à maintenir l'inflation dans une fourchette qu'elle juge appropriée.De nombreux établissements ont exprimé l'avis, hier, que la banque centrale attendra plusieurs mois avant de retoucher son taux directeur.

Mouton noir
«Le gouverneur Mark Carney n'a pas tellement eu le choix de suivre la parade en montant également sa garde contre l'inflation», a affirmé un des économistes de Valeurs mobilières Banque Laurentienne, Sébastien Lavoie, dans une note de recherche. «Autrement dit, la Banque du Canada aurait eu l'air du mouton noir des banques centrales.»Lors d'une allocution à Boston lundi soir, le président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, a haussé d'un cran son discours contre l'inflation en disant que la récente envolée des prix de l'énergie «ajoute aux risques d'inflation». La semaine dernière, le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, a même annoncé qu'une hausse des taux était possible le mois prochain.«La résultante des risques [...] au sujet de l'inflation s'est inscrite légèrement en hausse», a écrit la Banque du Canada hier. «Bien que la composition de la croissance aux États-Unis ne favorise pas la demande de biens et de services canadiens, dans l'ensemble, l'expansion à l'échelle mondiale est plus vigoureuse et les prix des matières premières, beaucoup plus élevés que prévu.»Au premier trimestre 2008, l'économie canadienne s'est repliée de 0,3 % sur une base annualisée, comparativement à une croissance timide de 0,8 % au quatrième trimestre 2007.La banque centrale a reconnu que «le risque que la croissance potentielle soit plus faible qu'escompté persiste». Elle pense cependant que la croissance va reprendre cette année et que le taux directeur actuel est «approprié» dans les circonstances.

Évolution de l'inflation
La Banque du Canada souhaite que l'inflation se maintienne entre 1 % et 3 %. Statistique Canada a indiqué le mois dernier que l'inflation en avril s'est chiffrée à 1,7 % sur une base annualisée. Aux États-Unis et en Europe, l'inflation se situe entre 3,5 % et 4 %.Si l'on exclut certains facteurs volatils comme l'énergie et l'alimentation, l'inflation dite «de référence» au Canada était de 1,4 % en avril. La Banque du Canada craint généralement que ces facteurs volatils n'influencent les secteurs qui sont habituellement à l'abri de poussées inflationnistes. «Si les prix de l'énergie demeurent à leurs niveaux actuels, l'inflation mesurée par l'indice des prix à la consommation global se hissera au-dessus de 3 % plus tard cette année», a poursuivi la Banque du Canada. Toutefois, compte tenu de l'état de l'économie, qui était en recul au premier trimestre, l'inflation «de référence» devrait demeurer sous 2 % pendant au moins un an et demi encore. Aux yeux de certains économistes, toutefois, la Banque du Canada aurait pu donner une autre dose de stimulant à l'économie. «Une autre baisse de taux nous paraissait essentielle», a écrit un des économistes du Mouvement Desjardins, Martin Lefebvre. «Après la contraction de l'activité économique au premier trimestre, rien n'indique que la croissance va rebondir significativement au cours du printemps. Le secteur extérieur canadien reste vulnérable au ralentissement économique américain et à la vitalité du huard.»

«Statu quo» pour les prochains mois
Un des grands dilemmes de la Banque du Canada vient du fonctionnement à deux vitesses de l'économie canadienne. Alors que l'Ouest affiche des taux de croissance forts et une inflation plus élevée, ce qui nécessiterait une hausse du taux directeur, l'Est a tendance à pâtir des faiblesses du secteur manufacturier, ce qui nécessiterait une baisse. Quoi qu'il en soit, le Mouvement Desjardins, comme la Laurentienne et d'autres établissements financiers, croit que la Banque, coincée entre la lutte au ralentissement et la lutte à l'inflation, vient d'entrer dans une «longue période de statu quo». Au Congrès du travail du Canada, dont le dernier commentaire concernant les taux remonte au mois de décembre, on a incité la Banque à reprendre les baisses. «L'économie du pays a besoin du stimulus qu'une réduction du taux aurait fourni, et la Banque a omis de le lui fournir», a dit son président, Ken Georgetti. «Le marché du travail au pays s'est clairement affaibli au cours des deux derniers mois en raison de la forte appréciation du dollar canadien et de ses effets sur les secteurs manufacturier et forestier.»

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lundi, juin 09, 2008

Autriche: 140 hooligans allemands ont été arrêtés à Klagenfurt

Quelque 140 hooligans allemands ont été interpellés dimanche par la police autrichienne en marge du match opposant leur équipe à la Pologne à Klagenfurt. Une partie d'entre eux scandaient des slogans néo-nazis et antisémites.Ces interpellations ont été opérées "à titre préventif" peu avant le début de la partie, a indiqué un porte-parole de la police. Le groupe de hooligans s'était rassemblé sur une place de la vieille ville. Des policiers allemands et autrichiens les observaient depuis l'après-midi déjà. Ils ont été encerclés et arrêtés vers 20h30 alors qu'ils commençaient à lancer de violentes invectives et tentaient d'attaquer des policiers.Le match opposant l'Allemagne à la Pologne dimanche soir à Klagenfurt comptait parmi les plus sensibles du tournoi. Quelque 25 000 fans Allemands et 20 000 Polonais s'étaient rendus dans la capitale de la Carinthie pour assister au match que l'Allemagne a remporté par 2-0 contre la Pologne.Environ 2300 policiers, dont 400 Allemands et 25 Polonais, étaient mobilisés pour cette rencontre, ainsi que 2000 agents de sécurité.Dimanche après-midi déjà, la police avait arrêté cinq supporters allemands et samedi soir sept supporters allemands avaient été interpellés à la suite d'incidents avec des Polonais. La police avait dû intervenir pour séparer les deux groupes, forts d'une centaines de personnes chacun.

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Le président Bush a entamé une tournée d'adieux en Europe

Le président américain George W. Bush a entamé une tournée d'adieux en Europe. Sa visite devrait être dominée par la question de l'Afghanistan, le dossier du nucléaire iranien et la lutte contre le réchauffement climatique. La tournée du président Bush débutera en Slovénie avec un sommet UE-USA à Ljubljana, et se poursuivra par des visites en Allemagne, en Italie, au Vatican, en France et au Royaume-Uni. Juste avant son départ pour ce qui s'annonce comme sa dernière tournée en Europe, avant la fin de ses huit années de présidence en janvier 2009, M. Bush a affirmé lundi à Washington qu'un dollar fort était "dans l'intérêt des Etats-Unis" et "dans l'intérêt de l'économie mondiale". Il a également souligné que "l'économie américaine a continué à croître face à des obstacles sans précédent"."Nous allons rappeler à nos amis et alliés outre-mer que nous sommes tous trop dépendants des hydrocarbures et que nous devons faire progresser les technologies pour nous aider à être moins dépendants des hydrocarbures", a-t-il ajouté.

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dimanche, juin 08, 2008

Belgique: près de la moitié des Flamands veut l'éclatement du pays

Pour la première fois, près de la moitié de Flamands se prononce en faveur de l'éclatement de la Belgique. Le sondage met en évidence le fossé de plus en plus profond entre néerlandophones et francophones du royaume. A la question "Souhaitez vous que la Belgique éclate?", 49,7% des Flamands répondent "oui", 45% "non" et 4,6% sont sans opinion, indique l'enquête, réalisée auprès de 1000 personnes habitant en Flandre. En septembre 2007, alors que la crise politique issue des élections dépassait déjà les 100 jours, les séparatistes n'étaient "que" 46,1% en Flandre, contre 49,6% en faveur d'une Belgique unie. En Flandre, les élections de l'an dernier ont vu la victoire des partis souhaitant obtenir une très large autonomie pour leur région. Mais de difficiles pourparlers entre les deux communautés linguistiques n'ont toujours pas abouti à la réforme des institutions réclamée par la Flandre et le délai pour y arriver, fixé au 15 juillet, paraît irréaliste à la plupart des analystes. Les francophones redoutent de perdre des transferts financiers en acceptant une plus large autonomie et craignent que cela n'entraîne l'éclatement du pays.

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Japon: un homme tue au moins sept personnes dans un accès de folie

Un Japonais armé d'un couteau a été pris d'un coup de folie meurtrière dans un quartier animé de Tokyo. Il a tué au moins sept personnes et blessé une douzaine de passants. Au volant d'un camion, l'homme a foncé dans la foule près de la gare d'Akihabara, le quartier des magasins d'électronique et de jeux vidéos, très fréquenté par les Japonais et les touristes. Il est ensuite descendu de son véhicule et armé d'un couteau, a attaqué au hasard les passants. L'homme a blessé 17 personnes, dont certaines grièvement, jusqu'à ce qu'un policier armé parvienne à le maîtriser. L'agresseur, âgé de 25 ans, a déclaré à la police qu'il était "fatigué de vivre".

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vendredi, juin 06, 2008

Manifestation contre la flambée du prix des carburants

Pour la deuxième journée consécutive, des manifestations de protestations contre la hausse du prix des carburants ont eu lieu vendredi dans plusieurs villes indiennes. Une vingtaine de militants du parti d'opposition de droite Shiv Sena ont été interpellés après avoir perturbé le trafic des trains dans la banlieue de Mumbai, ex-Bombay, la capitale économique du pays, selon Ashok Singh, un porte-parole des services ferroviaires. Dans la capitale New Delhi, la police a utilisé des canons à eau pour disperser une manifestation de protestation organisée par le BJP (Bharatiya Janata Party), parti d'opposition.

L'Etat le plus touché était celui du Bengale occidental, dans l'est de l'Inde, où des écoles et commerces étaient fermés, et plusieurs trains retardés ou annulés pour la seconde journée consécutive, selon Raj Kanojia, un responsable de la police. Le Trinamool Congress, parti d'opposition, a appelé à une grève de 12 heures à Calcutta, la capitale de l'Etat. Ses partisans brandissaient des affiches réclamant la démission du gouvernement du Premier ministre Manmohan Singh pour avoir augmenté les prix. La veille, le Bengale occidental avait été quasiment paralysé par une grève d'une journée à l'appel des partis communistes au pouvoir. Dans le sud du pays, plusieurs parties de l'Etat de l'Andhra Pradesh étaient également paralysées par des manifestations de protestation et des commerces et entreprises restaient fermées vendredi dans plusieurs quartiers de la capitale Hyderabad. Les autorités fédérales et régionales s'efforçaient de contenir les manifestations, alors que le ministre indien du pétrole a annulé un déplacement au Japon pour la réunion du G-8, selon l'agence indienne PTI.

Le gouvernement indien a relevé mercredi les prix de l'essence de cinq roupies (8 centimes d'euros) le litre, et ceux du gazole de trois roupies (5 centimes d'euros) le litre, face à la flambée des prix sur les marchés internationaux. Les prix du gaz de cuisine ont augmenté d'environ 50 roupies (79 centimes d'euros) par bonbonne de 14kg. Les prix des carburants varient entre les Etats indiens, qui peuvent également imposer leurs propres taxes. Plusieurs d'entre eux ont abaissé les taxes locales pour compenser la hausse. Environ 300 millions de personnes, parmi les 1,1 milliard d'habitants de l'Inde, vivent avec moins d'un dollar par jour et des millions d'autres avec le salaire minimum de 66 roupies environ par jour (1,02 euros) et ne peuvent s'offrir de gaz de cuisine. Mais la hausse des prix du pétrole et du gaz a un impact fort sur le budget des familles moyennes, dont les revenus combinés peuvent atteindre entre 5 et 10.000 roupies (entre 76 et 152 euros).

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mercredi, juin 04, 2008

L'anglais est devenu une langue marginale à Miami

Sa mère parlait l'espagnol, mais son père a interdit à Melissa Green de l'apprendre. À 49 ans, cette fleuriste de Miami regrette comme beaucoup d'habitants de sa génération de ne parler qu'anglais dans une région où les hispanophones sont devenus les plus nombreux. «Certaines personnes ont du mal à trouver du travail parce qu'elles ne parlent pas espagnol, et je ne trouve pas ça normal», souligne Melissa Green, qui doit parfois faire appel à une amie hispanophone pour être comprise de ses clients. «Il m'arrive de me dire qu'ils devraient apprendre l'anglais.»

Dans beaucoup de quartiers de Miami, l'espagnol est devenu la première langue, prenant la place de l'anglais dans la vie de tous les jours. Tous les Latinos peuvent se sentir chez eux dans les rues sans jamais prononcer un mot d'anglais. Dans les magasins, les vendeurs servent leurs clients en espagnol. Les universités proposent des programmes en espagnol. Et les banques, les supermarchés, les restaurants et même la poste et les services publics proposent leurs services en espagnol.

À Miami, les médecins et les infirmières parlent espagnol avec les patients et une grande partie des publicités sont en espagnol. La presse quotidienne, les stations de radio et les chaînes de télévision pourvoient aux besoins du public hispanophone. Mais cette situation, certes favorable aux immigrants, marginalise une partie des anglophones. Dans les années 1950, plus de 80 % des habitants du comté de Miami-Dade étaient des Blancs non hispano-américains. En 2006, ce pourcentage était tombé à 18,5 %, et en 2015, il ne sera plus, selon les estimations, que de 14 %. «La population anglophone s'en va, souligne Juan Clark, professeur de sociologie à Miami. Une des réactions est d'émigrer vers le Nord. [Les anglophones] acceptent mal d'avoir à apprendre l'espagnol dans le seul but de trouver du travail. Le fait de ne pas parler espagnol est un handicap.» Selon le recensement, 58,5 % des habitants du comté parlent espagnol et la moitié d'entre eux disent ne pas parler anglais correctement. Les gens qui ne parlent qu'anglais ne représentent que 27,2 % de cette population.

Andrew Lynch, linguiste de l'Université de Miami, estime que la présence de ces hispanophones a commencé à poser problème dans le comté de Miami-Dade dans les années 1960 et 1970 avec l'arrivée des Cubains, qu'elle s'est intensifiée dans les années 1980 avec les immigrants venus d'Argentine, du Venezuela et d'Amérique latine en général. L'exode des anglophones n'a pas tardé. James McCleary a quitté Miami en 1987 avec sa femme et leurs deux enfants pour le Vermont, où il est maintenant agriculteur. À 58 ans, McCleary dit qu'il avait du mal à trouver du travail parce qu'il ne parlait pas espagnol. Il lui a fallu sept mois pour trouver un emploi de cuisinier. Sa femme, Lauren, est née et a grandi à Miami et la famille y retourne au moins deux fois l'an. Mais Lauren McCleary ne s'y sent plus chez elle. Ce qui ne l'empêche pas d'aimer la diversité de la population et de regretter de ne pas avoir appris l'espagnol à l'école.

Martha Phillips, bibliothécaire de 61 ans, estime que les hispanophones vont conserver leur avantage. Elle se désole de l'exode des anglophones et craint que la région ne devienne une province de l'Amérique latine. De leur côté, les hispanophones rencontrent des difficultés avec les anglophones. Mary Bravo, une Vénézuélienne de 37 ans, chef d'entreprise, est arrivée à Miami il y a neuf ans. Elle comprend l'anglais mais le parle mal. «Ce pays est le leur. Nous devrions essayer de parler anglais, dit-elle, mais ils n'essaient même pas de nous comprendre.» Isaac Piramanrique, retraité colombien de 80 ans, dont la fille vit à Miami depuis 20 ans, ne fait pas de différence entre Hispaniques et Américains, qui sont selon lui «égaux». «Si les Américains ne parlent pas espagnol [à Miami], ils se sentent insatisfaits, et nous qui ne parlons pas anglais, nous ne sommes pas à l'aise, constate-t-il. On devrait être obligé d'apprendre les deux langues, pour que les gens se comprennent mieux.»

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En Italie, les Roms sont des boucs émissaires

À l'ombre d'une bretelle d'autoroute, au détour d'un virage encombré d'une montagne de ces immondices qui font désormais partie du paysage napolitain, vivent sept familles tsiganes d'origine serbe. Ce jour-là, le chef du camp, Dragan Alexi, 44 ans, a gardé ses quatre enfants à la maison, de crainte des attaques xénophobes. «Ils ne vont pas à l'école en attendant que ça se calme, explique-t-il. Nous-mêmes, adultes, évitons pour le moment d'aller à Naples. Tous les yeux sont sur nous. Alors, on fait profil bas.»

Le sentiment anti-rom a dégénéré près de Naples le mois dernier, après qu'une adolescente du camp tsigane roumain de Ponticelli eut été accusée d'avoir tenté de kidnapper un bébé. Elle n'a échappé au lynchage des habitants que grâce à la police. Mais les expéditions punitives et les coktails Molotov lancés quelques nuits plus tard sur les cabanes et les caravanes tsiganes ont provoqué l'évacuation précipitée de six campements roms en vingt-quatre heures. Sous la protection des forces de l'ordre et les hurlements de la foule qui lançait des pierres, plusieurs centaines de familles ont dû laisser derrière elles des habits, des jouets, de la nourriture et même leurs chiens.

À quelques pas des voitures de police en faction devant le camp calciné de Ponticelli, les jeunes du quartier achètent des cigarettes à l'unité et le papier pour rouler leurs joints à la buvette ambulante. Ici, personne ne regrette les Roms. «Les choses vont sûrement changer, pense Matteo Di Fiore, un résident, accoudé au comptoir. Berlusconi est d'accord pour les faire partir. Parce qu'ils ne font aucun effort pour travailler.» Pour de nombreux Italiens, les Roms ne sont que des étrangers criminels et indésirables. Tous les vols leur sont attribués, jusqu'à celui du linge séchant aux fenêtres. Ils sont accusés de ne pas envoyer leurs enfants à l'école, d'être sales, de ne pas vivre comme tout le monde. «On aurait peut-être pu éviter les cocktails Molotov, parce qu'il y avait des enfants dans le campement, concède Paolo Cozzolino, autre résident de Ponticelli. Ce fut un geste de colère de la part de tous. Mais ces Roms volent tout le temps. Tant que c'étaient des choses matérielles, on pouvait laisser passer. Mais des enfants, non.»

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Après Vladimir Poutine... Vladimir Poutine!

Henry Kissinger, pour se gausser de l'absence de politique étrangère commune, avait eu naguère une phrase devenue célèbre: «L'Europe, quel numéro de téléphone?» Avec la Russie, la question ne se pose pas. Mikheïl Saakachvili a vendu la mèche. Interrogé récemment sur ses contacts avec Moscou, le président géorgien a répondu avec candeur: «Chaque fois que j'appelle Dmitri Medvedev, on me passe Vladimir Poutine.» La visite que le nouveau premier ministre russe vient d'effectuer à Paris et l'entretien qu'il a accordé au Monde le confirment. Le véritable chef du Kremlin reste M. Poutine, même s'il n'y siège officiellement plus. C'est lui qui définit la politique, et quand il consent à évoquer les responsabilités particulières du président, c'est pour assortir son expression de modestie de quelques conseils bien sentis.

Tout laisse donc à penser que la marge de manoeuvre de M. Medvedev est d'autant plus réduite qu'il était crédité, au moment de son élection, de bonnes intentions qui l'auraient distingué de son mentor. Avant même la passation des pouvoirs, M. Poutine avait d'ailleurs balisé le terrain, intérieur et extérieur, pour le cas où le jeune président aurait été pressé de s'émanciper. Le mot d'ordre est donc à la continuité. Les premières visites à l'étranger de M. Medvedev ont été pour le Kazakhstan et la Chine, manière de montrer que la Russie attache une importance particulière à ses relations avec deux États du «groupe de Shanghaï», présenté parfois comme une solution de rechange à la coopération avec l'Occident.

Continuité aussi avec l'Iran: à Paris, M. Poutine a répété que Téhéran ne cherchait pas à se doter de l'arme nucléaire. Il l'avait déjà dit à Moscou devant Nicolas Sarkozy qui venait d'affirmer le contraire. Dans ses déclarations au Monde, le chef du gouvernement russe a ajouté que l'Iran n'avait pas enfreint la loi internationale. Il est sanctionné pour une simple raison: ne pas avoir donné en temps et heure tous les documents à l'Agence internationale de l'énergie atomique. Sur l'élargissement de l'OTAN et la défense antimissile, M. Poutine n'a pas varié malgré les heures de négociations avec les Américains et le recul des Occidentaux qui, au sommet de l'Alliance atlantique à Bucarest, ont refusé de rehausser le statut de l'Ukraine et de la Géorgie. Il s'agissait, notamment pour la France et l'Allemagne, «de ne pas provoquer la Russie». Les Russes ont réagi sur-le-champ. Ayant empoché cette concession, ils ont poussé leur avantage en créant de nouvelles difficultés. Ils ont remis en cause l'appartenance de la Crimée à l'Ukraine et soulevé la question de la base navale de Sébastopol.

En Géorgie, ils renforcent leurs liens déjà très étroits avec deux régions séparatistes, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud. Ils supervisent l'administration, distribuent sans barguigner des passeports russes, y stationnent des troupes sous couvert de «missions de paix». Moscou vient d'annoncer l'envoi de 300 soldats «non armés» pour réparer la voie de chemin de fer qui court le long de la mer Noire. Les Jeux d'hiver que le Comité international olympique a accordés à la ville voisine de Sochi en 2014 sont ainsi le prétexte à une annexion rampante de l'Abkhazie. Un abcès de fixation plus utile que l'indépendance. Bref, ceux qui s'attendaient à un geste russe en retour de la prudence occidentale en sont pour leurs frais. Au contraire, M. Poutine a vu dans la décision de Bucarest un signe de faiblesse qu'il s'empresse d'exploiter. Ce n'est pas nouveau, mais c'est une leçon à méditer.

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Bangladesh: la police interpelle plus de 10'000 personnes

Au moins 10'000 personnes ont été interpellées au Bangladesh depuis une semaine dans le cadre de la lutte contre la criminalité, a annoncé la police. Celle-ci a nié qu'il s'agisse d'arrestations politiques. Le chef de la police nationale a indiqué à l'AFP que ces opérations censées durer un mois étaient destinées à améliorer la sécurité dans ce pays sous état d'urgence depuis janvier 2007. Des élections législatives sont prévues en décembre prochain. "Cela s'inscrit dans une campagne nationale d'un mois contre la criminalité. Nous sommes juste devenus un peu plus agressifs que d'habitude", a-t-il déclaré. Mais dimanche, les autorités bangladaises, soutenues par l'armée, avaient arrêté plus de 250 militants des deux principaux partis politiques, la Ligue Awami de Mme Cheikh Hasina Wajed et le Parti nationaliste du Bangladesh de Mme Khaleda Zia. Au cours des dernières 24 heures, plus de 1700 personnes ont été interpellées, portant le nombre total d'arrestations à plus de 10'000 depuis le 28 mai, a dit le policier.

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Obama devient le premier Noir à pouvoir gagner la Maison Blanche

Barack Obama est devenu mardi le premier Noir à avoir une chance de gagner la Maison Blanche. A l'issue des dernières primaires, il a annoncé qu'il sera "le candidat du parti démocrate", mais Hillary Clinton a refusé de reconnaître sa défaite. "Cette nuit, après 54 difficiles consultations, notre saison de primaires arrive à son terme (...) Cette nuit, je peux dire devant vous que je serai le candidat démocrate pour la présidence des Etats-Unis", a affirmé mardi soir le sénateur de l'Illinois devant 32'000 partisans rassemblés dans le palais des expositions de Saint Paul, dans l'Etat du Minnesota. Rendant un hommage appuyé à Mme Clinton, M. Obama a assuré que le parti démocrate serait uni en novembre. "La sénatrice Clinton a fait l'histoire dans cette campagne", a-t-il déclaré sous les applaudissements.

Les rivaux démocrates ont chacun remporté une des deux dernières primaires qui avaient lieu mardi. Mme Clinton a remporté le Dakota du Sud (nord) avec 55% des voix contre 45% à son adversaire et M. Obama le Montana (nord-ouest) avec 56% des votes contre 41%. Sans attendre le résultat de ces deux consultations M. Obama était assuré d'avoir suffisamment de délégués (soit 2118) pour revendiquer l'investiture démocrate. La sénatrice de New York a rallié plus de 1900 délégués sur son nom. Mais mardi soir à New York, elle a refusé de reconnaître sa défaite. "Je ne prendrai pas de décision ce soir", a-t-elle dit devant ses partisans qui chantaient: "n'abandonne pas, n'abandonne pas". L'hypothèse que Mme Clinton devienne la candidate à la vice-présidence, au côté de M. Obama, a été évoquée lors d'une conférence téléphonique entre l'ex-Première dame et des parlementaires de New York.

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