Avis publique Parlons Sports avec Kevin Bissonnette L'Astro-Blog La Météo

lundi, août 22, 2011

Adieu Jack!

Jack Layton, chef de l'opposition officielle canadienne est décédé d'un cancer lundi matin à l'âge de 61 ans et sa disparition risque d'affaiblir son Nouveau parti démocratique (NPD, gauche) qu'il avait mené à un important succès électoral en mai dernier. Jack Layton "s'est éteint paisiblement vers 5H00 du matin, dans sa maison de Toronto, entouré de sa famille", a indiqué sa femme, la députée du NPD Olivia Chow, dans un bref communiqué.

Dès l'annonce de son décès, des messages de sympathies ont commencé à affluer de l'ensemble de la classe politique canadienne. Le Premier ministre conservateur Stephen Harper s'est dit "très attristé" et a salué "la contribution de Jack à la vie publique, une contribution qui nous manquera beaucoup". Bob Rae, chef du Parti libéral - grand perdant des dernières législatives - qui était à la fois rival politique et ami de Layton, a souligné "l'engagement pour la justice sociale" de l'homme politique disparu.

Personnage charismatique et très respecté dans les milieux politiques, y compris par ses adversaires, il avait mené une campagne très efficace pour les législatives canadiennes du 2 mai, faisant de son parti la deuxième formation du parlement fédéral, derrière les conservateurs du Premier ministre Harper. De l'avis général, c'est surtout sa force de conviction et son charme personnel, avec son grand sourire et son épaisse moustache blanche, qui ont valu au NPD de passer de 36 à 103 sièges à la Chambre des Communes.

Excellent orateur formé au pragmatisme et à la recherche de solutions à l'école de la politique municipale de Toronto, où il avait été pendant de longues années conseiller, il a bénéficié aussi d'une vague de sympathie en raison de son courage face à ses problèmes de santé. Il avait déjà lutté avec succès contre un cancer de la prostate révélé en février 2010 et avait été opéré à la hanche peu avant le début de la campagne électorale en mars dernier. Il avait mené cette campagne tambour battant, bien qu'obligé de s'appuyer sur une canne, sortant victorieux, de l'avis général, des débats avec les autres dirigeants politiques.

Le parti a enregistré son plus grand succès au Québec, passant de un à 59 sièges, au détriment du Bloc Québécois qui s'est quasiment effondré. Moins de trois mois plus tard, le 25 juillet dernier, Jack Layton, visage aminci et voix brisée, était apparu devant les médias pour annoncer qu'il cédait "provisoirement" ses fonctions à la tête du parti pour combattre un nouveau cancer. Sa disparition laisse le NPD sans un héritier officiel à sa tête. Le 28 juillet, le parti avait choisi l'ancienne présidente d'un syndicat de fonctionnaires fédéraux, l'Alliance de la fonction publique canadienne, comme chef par intérim de l'opposition.

Mais Nycole Turmel, 68 ans, députée depuis seulement trois mois, était largement perçue comme un choix provisoire, adopté sur recommandation de Jack Layton, peut-être dans la perspective de son prochain retour. L'homme politique avait en effet dit vouloir reprendre ses fonctions à la rentrée parlementaire, le 19 septembre. La position de Mme Turmel a été affaiblie par la suite par la révélation qu'elle avait été jusqu'à récemment membre du Bloc Québécois et par son explication, selon laquelle elle avait adhéré au parti indépendantiste "par amitié" pour quelqu'un. Pour certains médias canadiens, le successeur potentiel de Jack Layton à la tête du NPD pourrait être le député montréalais Thomas Mulcair, dont l'élection en 2007 avait été considérée comme une belle percée du parti de gauche. Il avait été nommé en mai dernier principal porte-parole du NPD au parlement.

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Bravo pour le reportage. M. Layton était un homme de coeur

8/30/2011 2:57 p.m.  

Publier un commentaire

<< Home