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dimanche, octobre 26, 2008

Strauss-Kahn blanchi dans l'enquête du FMI

Le directeur général du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, a été blanchi samedi dans une enquête ouverte pour harcèlement, favoritisme et abus de pouvoir, a annoncé le FMI dans un communiqué. L'ancien ministre français a indiqué pour sa part regretter l'incident.Le communiqué, publié à l'issue d'une réunion du conseil d'administration du FMI, précise que la brève liaison que l'ancien ministre français a entretenue avec une de ses subordonnées est regrettable et qu'elle constitue "une grave erreur de jugement". Dominique Strauss-Kahn admet pour sa part "endosser toute la responsabilité."Le conseil d'administration rappelle dans le communiqué que le comportement du directeur général "doit être irréprochable en toutes circonstances." L'enquête reconnaît que la liaison que Dominique Strauss-Kahn a entretenue avec Piroska Nagy, économiste au sein de la division Afrique du FMI, était consensuelle."Sur la base des faits établis(...), le conseil d'administration a conclu qu'il n'y avait pas eu de harcèlement, ni de favoritisme ni aucun autre abus de pouvoir (commis) par le directeur général", selon le texte du communiqué.Le doyen du conseil, l'Egyptien Shakour Shaalan, a précisé lors d'une téléconférence que l'institution allait "continuer à travailler" avec M. Strauss-Kahn et que ses excuses avaient été acceptées.

jeudi, octobre 23, 2008

Contrat de déneigement accordé dans la controverse

Même s'il est totalement en désaccord avec le nouveau contrat de déneigement parce qu'il entraîne une hausse de 68 % des coûts à défrayer par la municipalité, le maire de Saint-Théodore, Dany Larivière, sera contraint d'y apposer sa signature. Faisant fi des 80 citoyens qui ont manifesté leur opposition à l'octroi de ce contrat en se présentant au conseil, quatre des six conseillers de la municipalité ont à nouveau voté en faveur d'une résolution accordant le contrat aux entreprises Germain Blanchard de Saint-Nazaire pour la somme de 396 000 $ pour trois ans. La décision a été prise lors d'une assemblée extraordinaire pour le moins houleuse jeudi, où conseillers, maire et citoyens se sont insultés à maintes reprises.

Puisque l'augmentation fulgurante des coûts est selon lui liée au nouveau devis, M. Larivière a demandé aux conseillers de lui accorder un délai de deux semaines pour lui permettre d'obtenir des soumissions avec l'ancien devis. Une demande à laquelle la majorité des conseillers a refusé d'obtempérer.

« Je vous demande un délai pour vous prouver ce que j'avance, c'est-à-dire que l'augmentation des coûts découle de ce nouveau devis, préparé par la directrice générale, et qui n'a pas reçu mon approbation, a indiqué le maire. L'ancien devis avait été fait par nos aviseurs légaux il y a une dizaine d'années et ça toujours bien fonctionné. Je ne sais pas pourquoi il a été changé. » Le conseiller Jean-Julien Gauthier a alors répondu qu'il a été décidé d'inclure le grattage dans le devis, parce que l'ancien entrepreneur, en l'occurrence M. Larivière lui-même, tardait à répondre aux demandes de la municipalité à cet effet et que les plaintes de citoyens s'accumulaient. « Des plaintes, il y en a eu deux l'an dernier », a répliqué du tac au tac Dany Larivière.

Augmentation de 68 %

Le coût de l'ancien contrat de déneigement, que détenait D.P.S. Transport, était de 193 000 $ pour trois ans. À ce montant, s'ajoutait une subvention du ministère des Transports de 24 000 $ par année, pour l'entretien de la route des Érables, qui était versée directement à D.P.S. Transport. Cette subvention est cette fois incluse directement dans le nouveau contrat, dont le coût s'élève à 396 000 $ pour trois ans. C'est donc dire que la municipalité devra maintenant débourser 324 000 $ de ses poches, une hausse de 68 %. À noter que le grattage n'était pas compris dans l'ancien contrat, une opération qui coûtait environ 5000 $ par année à la municipalité. L'augmentation globale serait donc d'un peu plus de 60 %. « Toutefois, la municipalité de Saint-Nazaire tente actuellement auprès du Ministère de faire modifier les routes dont l'entretien est subventionné et selon le scénario envisagé, il y a de fortes chances que nous perdions la subvention pour l'entretien de la route des Érables, précise M. Larivière. Avec l'ancien contrat, c'est l'entrepreneur qui aurait été perdant, mais cette fois, si on perd la subvention, ce sera la municipalité qui devra en payer le prix, parce que le montant du contrat ne changera pas. On parlerait alors d'une augmentation de près de 100 %. » Après le vote sur la résolution, le conseiller Jean-Julien Gauthier a demandé au maire de signer le nouveau contrat sur le champ. Celui-ci a refusé et a préféré lancer un message à la foule, qui lui était largement favorable.

« Ça fait plaisir de savoir qu'au moins, j'ai l'appui de la population, a-t-il indiqué. Je vous ai convoqué ce soir pour que vous preniez conscience de comment ça fonctionne à Saint-Théodore. Certains conseillers refusent de voir le bon sens et vous le saurez pour les prochaines élections. En attendant, j'ai déjà apposé mon veto sur la résolution, je vais voir avec les aviseurs légaux si j'ai d'autres recours, mais j'ai bien l'impression que je vais devoir signer le contrat. »

Achat d'un tracteur

L'achat d'un nouveau tracteur pour le déneigement des trottoirs a également fait l'objet de discussions animées lors de cette assemblée. Mal à l'aise devant la tournure des événements, le maire a même préféré quitter la table du conseil pour s'asseoir parmi la foule. Certains conseillers sont d'avis que le devis pour le remplacement du tracteur, qui spécifie la marque et le modèle de tracteur recherché, est trop limitatif. Ils croient que d'autres tracteurs pourraient être tout aussi bien fonctionnels ou même que l'actuel tracteur pourrait encore convenir, en changeant la cabine et la souffleuse. Il a finalement été convenu qu'une estimation des coûts pour réparer l'actuel tracteur allait être faite. La décision est donc reportée à la prochaine assemblée du conseil, qui aura lieu le 3 novembre.

La contre-offre rejetée par Beaulieu

Le syndicat et la direction de Beaulieu Canada se sont rencontrés une nouvelle fois jeudi, mais la démarche n'a pas donné les résultats escomptés. Les trois directeurs de l'entreprise présents n'ont montré aucun intérêt pour la contre-offre présentée par le syndicat. Il faut toutefois dire que la proposition préparée par les représentants syndicaux ne contenait pas de concessions salariales. « Notre proposition était sérieuse et permettait à l'entreprise de faire des économies, mais l'employeur n'a pas voulu faire l'effort de calculer ce que ça représentait, indique Gaétan Desnoyers, conseiller syndical. Les concessions au niveau monétaire englobent plusieurs questions, dont les vacances, les jours fériés, les heures de repas, qui peuvent permettre à l'employeur d'y trouver son compte économiquement. Mais la position des employés était claire, on l'a vu lors des votes des deux assemblées, ils ne voulaient pas qu'on leur présente autre chose qu'un gel de salaire. »

Au lendemain de la rencontre, M. Desnoyers était toujours furieux d'avoir travailler et de s'être déplacé pour rien. « Dans notre tête, c'était terminé et ça fermait, mais nous avons eu des indications à l'effet que l'employeur attendait une contre-offre de notre part. Nous avons donc fait nos devoirs, mais dès que nous sommes arrivés là-bas, nous avons trouvé bizarre que le chef de la direction, Karel Vercruyssen, ne soit pas là, compte tenu de l'importance du moment. Il y avait trois directeurs et l'avocate de la compagnie, mais on nous a rapidement dit que s'ils étaient là, c'est parce qu'ils avaient été convoqués par le Ministère, mais qu'ils ne voulaient pas prendre connaissance de notre offre. La surprise a été totale. »

Benoit Leclaire, vice-président finances chez Beaulieu, n'a pas retourné les appels de La Pensée, mais dans un communiqué émis par la direction, on peut lire une version des faits différente. « Avant même de présenter la contre-offre, le syndicat a clairement indiqué qu'il vaudrait mieux ne pas perdre de temps à la lire si au départ l'entreprise avait toujours l'intention de maintenir sa demande de réduction de salaires, peut-on lire dans le communiqué. Étant donné que l'entreprise a toujours indiqué qu'une réduction des salaires était essentielle à la poursuite des activités de fabrication, l'employeur n'a pas d'autre choix que de fermer l'usine 3 d'Acton Vale. »

Gaétan Desnoyers aurait tout de même espéré que la direction lui fasse savoir plus tôt qu'elle n'était pas ouverte à de nouvelles propositions. « Ça fait une semaine qu'ils savent que nous travaillons pour leur présenter une proposition. Tant qu'à faire espérer les gens, ils auraient pu nous répondre plus tôt et éviter de nous faire venir à Montréal pour rien. À la sortie de la rencontre, j'étais très déçu et en colère. Tout ça laisse un goût bien amer. La moindre des choses aurait été de prendre le document et de l'évaluer. » Dans un dernier espoir de faire bouger les choses, les députés Éric Charbonneau et Ève-Mary Thaï Thi Lac, ont demandé une rencontre en début de semaine avec la haute direction de l'entreprise.Pour le syndicat toutefois, la partie est terminée. « Nous avons fait une ultime tentative d'en arriver à quelque chose, nous avons fait ce que nous pouvions faire. Mais le travail n'est pas fini, assure M. Desnoyers. Nous avons maintenant 300 employés à reclasser. Depuis une dizaine de jours, nous avions suspendu ce travail pour préparer la contre-offre, nous allons maintenant recommencer. Les gens vont être appelés individuellement pour regarder leur c.v. et leurs intentions et nous allons tout faire pour les aider à se replacer. »

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mardi, octobre 21, 2008

Le pays au bord de la banqueroute

Des hauts responsables pakistanais rencontrent mardi, à Dubaï, des représentants du Fonds monétaire international (FMI) afin de faire le point sur une économie pakistanaise au bord de la faillite. Shaukat Tareen, principal conseiller financier du premier ministre pakistanais, Yousuf Raza Gilani, a estimé que le Pakistan doit trouver de toute urgence de 10 à 15 milliards de dollars pour stabiliser son économie. Selon ce qu'a appris le quotidien britannique The Financial Times, le FMI pourrait fournir à peu près la moitié du montant sous la forme d'un prêt, alors que le reste serait versé par la Banque mondiale, la Banque asiatique de développement et par divers autres donateurs, dont l'Arabie saoudite et la Chine. Le Pakistan, en proie à une violente insurrection islamiste, a vu son économie s'effondrer au cours des derniers mois, la monnaie nationale, la roupie, perdant le quart de sa valeur et la Bourse de Karachi plongeant de 35 % depuis janvier dernier. Les réserves du pays en devises étrangères, elles, ont rétréci comme une peau de chagrin, fondant entre juin 2007 et septembre 2008 de 14,3 à 4,7 milliards de dollars américains.Selon un rapport récent du FMI, ces réserves en devises étrangères ne peuvent couvrir les besoins du pays que pour les six semaines à venir.

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jeudi, octobre 16, 2008

Espagne: ouverture de la fosse commune de Federico Garcia Lorca

Le juge espagnol Baltasar Garzon s'est déclaré compétent pour enquêter sur les "disparus" du franquisme. Il a ordonné l'ouverture de plusieurs fosses communes, dont celle où est enterré le poète Federico Garcia Lorca. La décision du juge Garzon répond aux demandes déposées par plusieurs associations de familles de victimes républicaines. Elles demandent que la justice enquête sur la disparition de proches durant la Guerre civile (1936-39) et la dictature franquiste (1939-75), localisent les corps et éclaircissent les circonstances de leur mort. Le juge Garzon a ainsi décidé d'autoriser l'exhumation de la dépouille du maître d'école Dioscoro Galindo, exécuté en 1936 près de Grenade en même temps que le poète Federico Garcia Lorca par des franquistes, selon le texte. La famille de Garcia Lorca s'était toujours opposée à l'ouverture de cette fosse. Mais elle avait annoncé en septembre au quotidien "El Pais" qu'elle ne s'opposerait pas finalement à l'ouverture de la fosse commune. La petite-fille du maître d'école, Nieves Galindo, veut vérifier que les restes de son aïeul se trouvent bien dans la fosse et avait présenté une demande en ce sens auprès du juge Garzon, avec l'appui d'une association de familles de victimes du franquisme, l'ARMH.

Beaulieu Canada : Une contre-offre de la dernière chance

Dans une ultime tentative d’éviter la fermeture de l’usine, prévue pour le 24 octobre, les représentants syndicaux du plan 3 de Beaulieu Canada ont décidé la semaine dernière de déposer une contre-offre à l’employeur. Les deux parties ne se sont toutefois toujours pas rencontrées pour en discuter. « Il y avait des rumeurs à l’intérieur de l’usine, véhiculées par des hauts dirigeants, que l’employeur attendait une contre-offre de la part du syndicat, indique Gaétan Desnoyers, conseiller syndical. Il a fallu analyser si c’était sérieux ou non, puis décider si nous déposions une telle offre et ce qu’elle allait contenir. Jeudi matin, nous avons donc envoyé un avis au ministère du Travail pour lui demander de convoquer une rencontre avec l’employeur pour présenter notre proposition. »

Cette rencontre devait avoir lieu vendredi, mais le syndicat a estimé que l’employeur ne prenait pas la démarche suffisamment au sérieux. « Beaulieu avait décidé d’envoyer seulement le directeur des finances, M. Leclaire, à la rencontre, précise M. Desnoyers. Nous avons répondu que s’ils nous prenaient au sérieux, il fallait qu’ils envoient des gens capables de prendre des décisions. Il fallait que Karel Vercruyssen, le chef de la direction, soit là. » Le syndicat a donc demandé au Ministère de refaire ses devoirs auprès de la compagnie et espérait obtenir une rencontre mardi. L’employeur a plutôt demandé à voir le contenu de la contre-offre avant d’accepter une rencontre. Une idée qui ne plaît pas au syndicat. « Il y a beaucoup d’articles sur le mouvement de personnel dans la contre-offre, c’est complexe et il faut être face à face pour s’expliquer et se comprendre, mentionne M.Desnoyers. Un seul mot peut changer bien des choses dans un cas comme ça. Nous avons fait des concessions importantes et nous voulons les expliquer à l’employeur. »

M. Desnoyers a refusé de dévoiler le contenu de la proposition. « Tout ce que je peux dire, c’est que notre démarche est sérieuse et que nous avons fait nos devoirs, indique-t-il. Nous avons travaillé plusieurs jours pour arriver à cette proposition et nous ne l’avons pas fait pour la galerie. Nous pensons vraiment que l’employeur peut y trouver son compte. Surtout que le contexte a beaucoup changé depuis le début du conflit. On nous parlait des problèmes causés par la force du dollar et le coût du pétrole pour justifier les concessions, mais le dollar tourne maintenant autour de 0,87 $ et le baril de pétrole est passé de 140 $ à 90 $. » Le conseiller syndical espère d’ailleurs que la direction de l’entreprise sera honnête avec le syndicat. « Je n’ai pas envie que l’employeur nous niaise pendant une ou deux semaines. Si la décision finale est prise et qu’il n’y a aucune contre-offre qui puisse être jugée intéressante, qu’ils nous le disent tout de suite et nous allons nous occuper de nos employés qui perdent leur emploi avec la firme de reclassement que nous avons engagée », conclut Gaétan Desnoyers.

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dimanche, octobre 12, 2008

G-7: Les membres n'annoncent rien de concret

«Nous ferons ce qu'il faudra pour résoudre cette crise et l'économie mondiale en sortira renforcée», a assuré le président américain George W. Bush à l'issue d'une rencontre samedi à Washington avec les ministres des Finances du G-7. Aucune nouvelle mesure n'a toutefois été annoncée pour sortir de la spirale qui a vu cette semaine les bourses du monde entier s'effondrer.Une nouvelle fois, les responsables politiques ont promis d'agir de concert, sans pour autant prendre d'engagements communs concrets.Samedi matin, George W. Bush a reçu à la Maison Blanche les ministres des Finances des sept pays les industrialisés (Japon, Allemagne, Grande-Bretagne, France, Italie, Canada et Etats-Unis). Le secrétaire au Trésor Henry Paulson et la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice participaient à cette réunion qui a duré environ une demi-heure, moins longtemps que prévu.

Un rôle spécial

«Les Etats-Unis ont un rôle spécial à jouer pour mener la riposte face à cette crise», a déclaré George W. Bush après cette réunion. «C'est pourquoi notre gouvernement continuera à utiliser tous les outils à notre disposition pour résoudre cette crise».Vendredi, les ministres des Finances du G-7 se sont réunis pendant trois heures avant de publier l'un des communiqués les plus courts de l'histoire du G-7. Ils se sont mis d'accord sur cinq grands principes, notamment celui d'empêcher les faillites des grandes banques. Les pays membres se sont aussi engagés à «prendre toutes les mesures nécessaires pour débloquer le crédit et les marchés monétaires». Ils ont également promis d'assainir le marché des prêts immobiliers -c'est l'effondrement des 'subprimes', les crédits hypothécaires à risque, qui, avec son effet domino, a fait éclater la crise du crédit aux Etats-Unis en août 2007.En revanche, le G-7 n'a pas adopté la proposition de la Grande-Bretagne, la garantie étatiques des prêts interbancaires.Le président américain a toutefois affirmé que le plan en cinq points permettrait de retrouver «le chemin de la stabilité et de la croissance à long terme».«Tandis que nos pays mettent ce plan en oeuvre, nous devons nous assurer que les actions d'un pays ne sapent pas les efforts d'un autre», a déclaré George W. Bush, qui s'exprimait pour la 22e fois en 27 jours. «Nous sommes là-dedans ensemble. Nous en sortirons ensemble».

La carte du protectionnisme

Durant la Grande Dépression des années 1930, certains pays avaient joué la carte du protectionnisme, espérant ainsi protéger leurs industries nationales. Cet isolationnisme avait ralenti la reprise.Plus récemment, lorsque la crise du crédit a commencé à s'étendre, l'Irlande a décidé de garantir tous les dépôts bancaires. D'autres pays, dont l'Allemagne, lui ont emboîté le pas, craignant que les déposants ne transfèrent leurs capitaux vers l'Irlande.Samedi soir, Henry Paulson devait rassembler les responsables du G-20, c'est-à-dire des pays les plus riches et des grands pays en développement comme la Chine, le Brésil et l'Inde.

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samedi, octobre 11, 2008

Le krach boursier dans toutes les places financières

La bourse de New York avait donné le ton ce jeudi : après une séance cauchemardesque, la pire depuis le krach d’octobre 1987, l’indice Dow Jones avait clôturé à -7%, sa plus forte baisse depuis cinq ans.Toutes les places financières de la planète ont ensuite emboîté le pas à Wall Street. En Asie, c’est à Tokyo que la chute a été la plus spectaculaire, ce vendredi : l'indice Nikkei a perdu près de 10%, la plus forte baisse en une seule séance depuis plus de 20 ans, malgré l’injection record de liquidités par la Banque du Japon - l’équivalent de 34 milliards de dollars en une seule journée.

Au passage, la crise y faisait sa première victime, avec la faillite de l’assureur Yamato Life, croulant sous 2 milliards de dollars de dette. A Singapour, entré à son tour en récession, la bourse a dévissé de 9,6% ce vendredi ; celle de Bangkok de 7,34%, celle de Bombay de 8% ; -8,3% à Sydney et à Manille... Même les places chinoises, qui avaient résisté pendant quatre séances, ont accusé le coup, avec -3,5% à Shanghai. Ce sont ensuite les places européennes qui se sont effondrées. Londres, Paris et Francfort perdaient 10% dès l'ouverture… pour clôturer à -8,85% pour le Footsie, à -7,73% pour le CAC 40 et à -7% pour le Dax. La bourse de Vienne fermait en baisse à -7,37% malgré une suspension des cotations dans la matinée, pour la première fois de son histoire, comme à Bucarest. L’Europe de l’Est aussi voyait fuir les investisseurs de ses marchés financiers… La bourse de Moscou a d’ailleurs gardé ses portes fermées. On est « au delà de la panique », témoignaient les investisseurs, certains évoquant même un « bain de sang » sur les marchés.

Le « krach », un plongeon de 20% en quelques jours
La chute brutale et répétée des cours boursiers a donc atteint au moins 20% en quelques jours. C’est la définition du « krach ». Celui que nous vivons, né aux Etats-Unis d’un effondrement du crédit « subprime », le crédit hypothécaire à risque dans l’immobilier, est le plus grave depuis plus de vingt ans. Le 19 octobre 1987, les actions avaient chuté de 23% en une journée à Wall Street, entraînant, et pour la première fois, la plupart des marchés mondiaux à la baisse, un effet de l’informatisation dans ce domaine. Mais le redressement fut rapide et deux ans plus tard, les indices avaient retrouvé leurs niveaux antérieurs.

Depuis, les crises financières avaient été circonscrites soit à une région : l’Asie, en 1997-1998 ; ou aux valeurs technologiques, comme lors de l’éclatement de la bulle Internet en 2001. Avec le krach généralisé à toutes les valeurs et à toutes les places financières, ces derniers jours, le spectre de la « Grande dépression », qui avait fait suite au krach de 1929, fait sa réapparition. Le 28 octobre 1929 - encore un mois d’octobre -, l’indice Dow Jones dégringolait de 13%, et le lendemain, le fameux « mardi noir », à nouveau de 12%. Du jour au lendemain, les actions des fonds d’investissement, acquises par des millions d’Américains, ne valaient plus rien. Le monde occidental ne se remit de la crise économique déclenchée par ce krach qu’après 1945 et la Deuxième guerre mondiale. Et il fallut attendre 1954, pour que l’indice Dow Jones ne retrouve son niveau de 1929…

Echec des plans de sauvetage successifs
On n’en est pas encore là, mais la défiance continue des investisseurs sur les marchés est inquiétante. Elle est le signe qu’ils ne croient pas dans les remèdes tentés jusqu’à présent pour sortir de la crise financière et bancaire et relancer la machine économique, grippée par manque de crédit. Ni le plan américain pour racheter les actifs toxiques des banques, ni en Europe la garantie des dépôts ou les semi-nationalisations des banques défaillantes n'ont eu l'effet escompté. Pas plus que les injections quotidiennes de liquidités par les grandes banques centrales de la planète ou la baisse concertée de leurs taux d'intérêt mercredi dernier. Pourtant sous perfusion, les banques continuent de se méfier de la santé de leurs concurrentes, elle ne se prêtent plus d'argent, ce gel du crédit interbancaire menace les prêts aux entreprises, et mine la confiance des investisseurs. Tous les regards se tournent maintenant vers Washington, où les ministres des Finances du G7 et les gouverneurs des banques centrales sont réunis pour tenter d'établir un front commun contre la crise. En espérant l'électrochoc salutaire.

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Sarah Palin reconnue coupable d'abus de pouvoir en Alaska

Une enquête a conclu que la candidate républicaine à la vice-présidence à la Maison Blanche Sarah Palin a commis un abus de pouvoir dans le cadre de ses fonctions en tant que gouverneure de l'Alaska. John McCain a appelé ses partisans à "respecter" son adversaire démocrate Barack Obama. L'enquêteur Steve Branchflower a indiqué que Mme Palin était coupable de violations des règles éthiques en faisant pression sur des agents de l'Etat pour licencier un agent de police qui se trouvait être l'ex-beau frère de Mme Sarah Palin et était engagé dans un divorce houleux avec la soeur de la gouverneure. L'équipe de campagne du candidat républicain John McCain, qui dénonce une enquête partisane et assure que l'ex-beau frère a été limogé en raison de ses mauvais résultats, a réaffirmé que Mme Palin avait agi dans le cadre de ses pouvoirs.

"J'admire le sénateur Obama, je le respecte et c'est ainsi que doit être la politique", a dit John McCain, en campagne à Lakeville, au Minnesota. "Je veux dire par là que vous devez être respectueux", a-t-il ajouté. C'est "quelqu'un de bien et quelqu'un dont vous ne devez pas avoir peur s'il est président des Etats-Unis", a insisté M. McCain, face à une foule manifestant son mécontentement. Ces jours derniers, alors que la campagne républicaine prenait un tour très négatif, plusieurs personnes dans le public avaient hurlé à chaque meeting à l'adresse de M. Barack Obama "terroriste", "socialiste", "menteur", allant même en Floride jusqu'à crier "Tuez-le". Ces excès avaient poussé des commentateurs et des démocrates à encourager M. McCain à lancer un appel au calme. Depuis que la colistière de M. McCain, Sarah Palin, a accusé le candidat démocrate de "copiner avec des terroristes", le camp républicain a souligné à l'envi les liens supposés entre M. Obama et Bill Ayers, un ancien militant dont le groupe a organisé une campagne d'attentats aux Etats-Unis dans les années 1960.

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L'Autriche sous le choc de la mort de Jörg Haider

La mort de Jörg Haider dans un accident de voiture ce samedi matin est un véritable séisme pour l'Autriche, dont le leader d'extrême droite était redevenu, lors des dernières élections législatives, un acteur politique majeur. Portrait d'un personnage discuté - et discutable. Une conférence de presse retransmise en direct à la télévision nationale, des hommages qui pleuvent: la mort accidentelle de Jörg Haider suscite une émotion considérable en Autriche.

Heinz Fischer, le président de la République, a parlé d'une "tragédie humaine", le chef des sociaux-démocrates (SPÖ) Werner Faymann de la disparition d'un "homme politique d'exception", dont le courage politique suscite même un "profond respect" chez le leader des conservateurs-chrétiens (ÖVP), Wilhelm Molterer. C'est dire si la disparition subite de le la "bête politique" qu'était Jörg Haider provoque la consternation en Autriche, quinze jours après des élections, le 28 septembre dernier, qui avaient signé son come-back sur la scène nationale. Son petit parti, le BZÖ, formé en 2005 après une scission de l'extrême-droite, avait remporté à la surprise générale 10,7%, en surfant sur les inquiétudes des Autrichiens face à la crise financière. Jörg Haider se positionnait de nouveau comme un partenaire possible de la coalition gouvernementale à venir.

On en oublierait presque que tout au long de sa carrière politique, le gouverneur de la région de Carinthie s'était fait beaucoup d'ennemis, en prenant des positions extrêmes qui l'avaient rendu infréquentable jusqu'à qu'en 2000, lorsque le chancelier Wolfgang Schüssel brisa le tabou en constituant une coalition montrée du doigt avec son parti d'alors, le FPÖ, qui avait séduit 26,9% de l'électorat de la petite république alpine.

Quand Jörg Haider en prend la tête en 1986, ce petit rassemblement de contestataires ne recueille que 250 000 voix, un chiffre porté à 1,2 millions treize ans plus tard. Dérapages antisémites notoires, relativisme concernant les responsabilités de l'Autriche dans la traque des juifs durant la seconde guerre mondiale, campagnes islamophobes, anti-immigrés, anti-demandeurs d'asiles, humiliations de la minorité slovène dans la région qu'il gouvernait, attaques contre la prix Nobel de littérature Elfriede Jelinek et son art "dégénéré", amitiés irakiennes et libyennes douteuses avaient dessiné à l'étranger la caricature d'une Autriche néo-nazie et fait de ce bellâtre un épouvantail pour les démocrates européens. Autant que dans son pays un protecteur de l'Autriche d'en bas contre les élites viennoises et bruxelloises.

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Nobel de la Paix 2008 au médiateur finlandais Martti Ahtisaari

Le prix Nobel de la paix a été attribué à l'ancien président finlandais Martti Ahtisaari. Le diplomate de 71 ans est récompensé pour ses médiations dans de nombreux pays, dont les Balkans et surtout la province indonésienne d'Aceh.Le comité Nobel salue "ses importants efforts, sur plusieurs continents et pendant plus de trente ans, pour résoudre des conflits internationaux", a déclaré à Oslo le président du comité Nobel norvégien.L'attribution du prix Nobel à cet ex-envoyé spécial de l'ONU au Kosovo a été vivement critiquée en Russie. Moscou l'accuse d'avoir contribué à la "scission de la Serbie". "Cela ne m'inspire rien d'autre que des gros mots", a affirmé à la radio "Echo de Moscou" l'ambassadeur russe auprès de l'OTAN Dmitri Rogozine.

Né le 23 juin 1937 à Viipuri (aujourd'hui Vyborg en Russie), Martti Oiva Kalevi Ahtisaari a brièvement enseigné avant de passer à la diplomatie en 1965. Les années 1990 marquent le début de quinze ans d'un inlassable activisme en faveur de la paix dans les Balkans.En 1999, il parvient, avec l'ancien Premier ministre russe Viktor Tchernomyrdine, à convaincre le président yougoslave Slobodan Milosevic de mettre fin à ses opérations militaires au Kosovo contre la guérilla séparatiste albanaise en échange d'un arrêt des bombardements de l'Otan.En janvier 2005, il est chargé des pourparlers entre le gouvernement indonésien et les séparatistes du Mouvement Aceh Libre (GAM), en guerre depuis 1976. Six mois plus tard, les ennemis de trente ans signent la paix. En 2006, il supervise pour l'ONU les pourparlers entre Serbes et Kosovars sur le statut final du Kosovo. Constatant qu'un consensus est hors d'atteinte, il recommande l'indépendance sous supervision internationale de la province serbe à majorité albanaise.

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jeudi, octobre 09, 2008

L'Islande s'enfonce dans la crise

Le redressement de l'Islande prendra «des années», a averti hier son premier ministre alors que le pays, en proie à une crise financière majeure, a essuyé une nouvelle série de revers économiquees. Interrogé par des journalistes sur le temps qu'il faudra au pays nordique pour sortir de la crise et assainir son économie, le chef du gouvernement, Geir Haarde, a répondu que cela prendrait «des années». Et d'ajouter: «Mais probablement pas de nombreuses années. Nous avons des ressources sur terre comme en mer», a-t-il fait valoir, dans une allusion notamment aux fonderies d'aluminium et à la pêche, deux secteurs clés de l'économie nationale. Mais il a également précisé que l'Islande, petit pays de 313 000 habitants, n'avait pas les reins assez solides pour affronter seule la tempête, alors que le secteur financier représente huit à neuf fois son produit intérieur brut. «Nous sommes trop petits», a reconnu M. Haarde, qui ne ménage pas ses efforts depuis le début de la semaine pour trouver à l'étranger les liquidités indispensables pour garantir tous les encours des banques islandaises et écarter le risque d'un effondrement général de l'économie. Après avoir placé deux des plus grandes banques du pays sous la tutelle de l'État et tenté, par l'entremise de la Banque centrale, d'enrayer la dépréciation de la couronne face à l'euro en fixant leur parité de change, le gouvernement a annoncé que les négociations avec la Russie pour un prêt d'environ quatre milliards d'euros débuteraient mardi à Moscou.

M. Haarde, cité par le Financial Times d'hier, a expliqué «chercher de nouveaux amis» après avoir essuyé plusieurs refus de prêt, désignant implicitement Washington, un des principaux partenaires politiques et commerciaux de l'Islande depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. M. Haarde a en revanche indiqué avoir décliné pour le moment une offre du Fonds monétaire international (FMI), qui avait dépêché une mission d'urgence sur l'île. La crise a par ailleurs créé des tensions entre Reykjavik et Londres après que la banque en ligne Icesave, filiale britannique de la banque islandaise Landsbanki, eut gelé les comptes de ses clients. Le premier ministre britannique Grodon Brown a annoncé qu'il lançait une action en justice contre les autorités islandaises, avant que le premier ministre islandais ne publie un communiqué d'apaisement. «Le gouvernement islandais est déterminé à ne pas laisser la crise financière actuelle assombrir les relations amicales entre l'Islande et le Royaume-Uni», a-t-il assuré, alors que des discussions bilatérales à haut niveau se déroulaient au 10 Downing Street. Dans le même temps, la Banque centrale islandaise annonçait renoncer à maintenir un taux de change fixe entre la couronne et l'euro imposé la veille pour enrayer la dévaluation de sa monnaie. «Ce taux de change ne bénéficie pas d'un soutien suffisant», a déploré la Sedlabanki en annonçant le retour des changes euro/couronne aux conditions du marché. La couronne a perdu 11,1 % depuis lundi par rapport à l'euro. Hier, le taux de change était d'un euro pour 172 couronnes contre 90 au 1er janvier.

Parallèlement, les banques islandaises, dont les deux principales, Glitnir et Landsbanki, ont été placées sous la tutelle de l'État, ont commencé à se débarrasser de leurs filiales étrangères et de leurs participations pour tenter de se maintenir à flot. À Reykjavik, un millier de personnes se sont rassemblées sur une place à proximité du Parlement pour exprimer leur inquiétude face à la crise financière, mais ils affichaient dans l'ensemble une sérénité déconcertante. «Je suis convaincue que le gouvernement a pris les bonnes mesures», expliquait Elisabet Eufa Arnarsdottir, une étudiante de 23 ans, en retirant de l'argent à un guichet de banque.

Un modèle
Jusqu'à une date récente, ce petit État nordique faisait figure de modèle, créant rapidement de la richesse malgré sa modeste stature sur la scène internationale. La dérégulation du marché financier national dans les années 1990 a alimenté un boom de la Bourse qui a permis aux entreprises et banques islandaises d'investir à tour de bras dans toute l'Europe. Elles ont ainsi conquis des pans entiers de l'économie britannique, des magasins de prêt-à-porter aux équipes de football. Mais ce succès pourrait paradoxalement provoquer la chute de l'île volcanique. Le secteur bancaire du pays a connu une croissance telle qu'il représente aujourd'hui environ neuf fois le PIB annuel, d'un montant de 14 milliards d'euros. L'économie autrefois basée sur la pêche en est devenue particulièrement vulnérable aux tourments de la finance. En outre, du fait de la petite taille de l'Islande, banques et entreprises ont pris des participations croisées les unes dans les autres, devenant fortement interdépendantes et faisant craindre un effet «château de cartes» en cas d'effondrement.

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dimanche, octobre 05, 2008

Tout ce que la NASA a fait pour vous en 50 ans

La NASA fête ses 50 ans ce mercredi. La NASA, c'est l'agence américaine qui envoie des hommes, des femmes, des satellites et des sondes dans l'espace... D'accord. Mais aller dans l'espace, ça sert à quoi? Au temps des pionniers au moins, la réponse était évidente: «à montrer qu'on est plus forts que les autres». Car même si l'homme rêve des cieux depuis toujours, concrètement, ce sont les militaires qui l'y ont envoyé. Le père de la fusée lunaire n'est autre que le transfuge allemand Wernher von Braun, qui supervisa à la fin de la Seconde Guerre mondiale la construction des sinistres V2, l'arme de la dernière chance des nazis. C'est d'ailleurs dans cette même Allemagne au bord du gouffre que sont apparus les premiers avions à réaction. Et sitôt l'ennemi commun écrasé, Américains et Soviétiques vont se lancer dans une folle surenchère à qui ira le plus haut et le plus vite.

Y être avant l'ennemi Au début, les Russes sont en avance: premier satellite, premier homme dans l'espace, première sortie extravéhiculaire. La NASA rame derrière. Puis, la tendance s'inverse, jusqu'à donner raison à John F. Kennedy, qui en 1962 avait promis un Américain sur la Lune avant la fin de la décennie.A l'époque, c'était une question de prestige. Si notre science est meilleure, notre technologie plus performante et nos pilotes plus courageux que ceux de l'ennemi, cela montre que notre système politique est supérieur.Sans compter que si l'autre arrivait sur la Lune avant nous, il pourrait y installer une base de fusées nucléaires pointées sur nos villes... Et oui, c'est aussi ce genre de fantasmes qui ont nourri l'esprit des pionniers de l'espace.Depuis, les temps ont changé. En 1975, un astronaute et un cosmonaute se serrent la main à l'occasion du rendez-vous spatial Apollo-Soyouz et, aujourd'hui, la Station Spatiale Internationale (ISS) voit cohabiter toutes les nationalités.Sauf les Chinois... Comme George W. Bush a promis que l'Amérique retournerait sur la Lune d'ici 2020, l'Empire du Milieu va essayer de la doubler. L'histoire se répèterait-elle?

Satellites, biberons et lunettes En attendant, si nous, simples Terriens, avons pu voir en direct les images triomphantes des héros chinois de l'espace, si nous pouvons téléphoner à l'autre bout de la planète, si nos prévisions météo ont atteint une telle fiabilité (n'en déplaise aux sceptiques) ou si notre voiture est capable de nous dire «tournez à gauche dans 50 mètres», c'est bien grâce aux satellites.Les services qu'ils nous rendent font désormais tellement partie du quotidien que tout le monde les a oubliés. Et ce, d'autant plus facilement que personne ne les voit. Et pourtant, Spoutnik, leur ancêtre à tous, n'a guère plus que l'âge de la NASA.

Et ce n'est pas tout. Qui pense aux astronautes en préparant un biberon? C'est pourtant à l'intention des hommes de l'espace que l'on a extrait des algues marines des concentrés vitaminiques légers, économiques et digestes, aujourd'hui largement répandus dans les préparations industrielles pour bébés.Pour les plus âgés, on trouve désormais dans le commerce une nouvelle génération de lunettes de soleil, inrayables et incassables, dont les verres dérivent directement des visières des scaphandres de la NASA. Hors de l'atmosphère en effet, le soleil tape encore bien plus dur que sur n'importe quelle plage.

Sécurité aérienne et voitures propres En tout, ce sont plus de 1500 technologies venues de l'espace qui facilitent notre quotidien, individuel et collectif. Pour ses 50 ans, la NASA s'est offert un recensement sur son site Internet, sous forme d'animations aussi convaincantes que didactiques.A la maison et en ville, on y découvre en quelques clics ce que l'agence a changé «in your life» (en anglais dans le texte). Ainsi, les peintures anti feu des bâtiments dérivent-elles du revêtement du bouclier thermique de la navette, qui la protège des chaleurs intenses générées par sa rentrée dans l'atmosphère.Et si le revêtement de nos routes et les pistes de nos aéroports sont striés de minces rainures qui permettent d'évacuer l'eau de pluie et de réduire le risque d'aquaplaning, c'est encore grâce à la NASA, la première à avoir expérimenté cette technique pour la sécurité de ses propres avions.Ces expériences ont également beaucoup apporté à la médecine. Ainsi les systèmes de monitoring des fonctions vitales des patients aux soins intensifs ont-ils été mis au point dans les années 60 pour les premiers astronautes.Et puis il y a la pile à combustible. Certes, la NASA ne l'a pas inventée, puisque son principe a été découvert en... 1839. Mais c'est grâce aux programmes spatiaux qu'elle a connu ses premières utilisations concrètes. Et demain, elle pourrait faire rouler des voitures à hydrogène, 100% propres.

Et ce n'est qu'un début... Sans oublier bien sûr que la NASA a envoyé des hommes sur la Lune ni, qu'un jour pas si lointain, elle en enverra sur Mars. Ne serait-ce que pour vérifier la présence de l'eau que la mission Phoenix vient de découvrir. En attendant, ses sondes explorent ou ont exploré les environs et parfois la surface de toutes les planètes du système solaire. Y compris les satellites de certaines d'entre elles, comme Titan (un des lunes de Saturne), qui pourrait bien nous aider à comprendre comment la vie est apparue sur Terre. Alors, qui sait? C'est peut-être encore grâce à la NASA que l'on serrera un jour la main d'E.T...

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