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dimanche, juillet 31, 2011

La présence du français évaluée par de «faux touristes» dans la capitale fédérale

Le bureau du commissaire fédéral aux langues officielles lance une vaste étude pour évaluer l’offre de service en français dans la région de la capitale fédérale. Les services de Graham Fraser ne se pencheront donc pas sur le gouvernement fédéral, mais bien sur les services municipaux et sur les communications avec les établissements commerciaux. Au total, 545 sorties devront être effectuées par de «faux touristes», afin de comprendre à quoi peuvent s’attendre les visiteurs et les citoyens francophones à Ottawa.

Ils devront notamment se rendre dans les hôtels, dans les restaurants et les gares. Les visiteurs devront ensuite faire part de leurs observations, en évaluant l’accueil, l’affichage et l’offre de services en français. Selon Jean-Paul Perreault, président de l’organisme Impératif français, les conclusions de cette étude sont prévisibles. «La situation qu’il va découvrir est une situation désastreuse. Les francophones ne sont vraiment pas respectés dans la capitale de la fédération canadienne», a-t-il prédit. «Dans les établissements commerciaux, très souvent, les employés embauchés ne connaissent pas et ne parlent pas le français.» Cela ne veut toutefois pas dire que le projet de Graham Fraser n’est pas utile. Il fallait se pencher sur la situation de la langue française à Ottawa, selon M. Perreault.

«Enfin, il y a quelqu’un qui va porter attention à toute cette situation de mépris et de non-respect des francophones. Nous le félicitons», a-t-il lancé. Un appel d’offre a été lancé vendredi pour trouver une entreprise capable d’effectuer les 545 sorties, pour un paiement évalué à 40 000 $. Les résultats de l’étude devraient être connus dans un peu plus d’un an. «J’ai toujours été très conscient du fait qu’une grande partie de l’espace public à Ottawa envoie des messages uniquement en anglais. Cela m’a particulièrement frappé en revenant à Ottawa après avoir passé quelques années à Québec», a expliqué Graham Fraser au quotidien Le Droit. «Le but de cette étude est de dresser un portrait réel et global de la situation.»