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samedi, juillet 30, 2011

Maladie de Jack Layton: État de choc

En état de choc. Tout le monde qui a vu le point de presse de Jack Layton s’est retrouvé sans mot. Lui qui avait surpris à la dernière campagne électorale fédérale avec sa fougue et son énergie, est apparu frêle, la voix tremblotante, amaigri. Il a annoncé qu’il faisait une pause de la politique. Le cancer le frappe sous une autre forme. Il s’était fait porte-parole pour sensibiliser la population au cancer de la prostate. Cette fois-ci, il garde le nom de sa bataille pour lui. Cela lui appartient. Il devrait probablement en livrer davantage s’il était le premier ministre, mais en même temps, jusqu’où doit-on savoir?

Il s’est fixé comme objectif de revenir à l’avant-scène à la mi-septembre. Si son apparence nous fait douter de sa capacité à rencontrer cette échéance, qui sommes-nous pour lui dire qu’il n’y parviendra pas? Au printemps dernier, personne ne le pensait capable d’entreprendre une campagne électorale. Non seulement l’a-t-il fait, mais il a aussi donné le ton. Entretemps, Nycole Turmel, nouvelle venue en politique mais femme d’expérience sur la scène publique, devra assurer l’intérim. Elle devra agir comme un chef d’orchestre et voir à l’installation des députés dans leur comté et à la préparation de la rentrée parlementaire. Elle a déjà passé le premier test : elle a mobilisé les troupes derrière elle.

Cette tâche est certes lourde; toutefois, elle deviendra plus complexe si elle dure. Les responsabilités s’accroîtront avec le retour en Chambre et la pression de la période de questions. Par contre, le facteur temps n’agit pas comme en contexte de gouvernement minoritaire. La date de la prochaine campagne électorale est fixée. La question de la chute du gouvernement et du retour en campagne électorale ne se pose pas. Le NPD a du temps pour faire sa marque.

Jack Layton est l’âme de sa formation politique. Loin d’être un chef de passage, il a insufflé son énergie et changé la perception que l’électorat avait du NPD. Parti-culièrement au Québec, il incarne, comme il l’a si bien dit, l’espoir et l’optimisme. Incapable de demeurer inactif, il n’avait pas pleinement décroché à la première in-cursion du cancer. Aujourd’hui, il doit le faire. Il se donne toutefois un horizon pour le retour. Le 19 septembre… date de la rentrée parlementaire. On ne peut que lui dire que c’est possible et souhaiter que ce le soit.