La crise se poursuit en Belgique
Le problème de la Belgique peut se résumer simplement: alors que la Flandre veut davantage d'autonomie, voire, à terme, son indépendance, la Wallonie et Bruxelles, les deux régions francophones qui sont aussi beaucoup plus pauvres que le nord du pays, restent viscéralement attachées à un État central fort. Tous les partis de gouvernement flamands (presque tout est scindé en Belgique entre néerlandophones et francophones, y compris les tribunaux) ont désormais repris à leur compte la plupart des revendications «flamingantes». Des revendications au départ portées par deux partis extrémistes, la Volksuni, qui a disparu au début du XXIe siècle en essaimant dans tous les partis flamands, et l'extrême droite du Vlaams Belang (environ un quart des voix flamandes). Ainsi, les démocrates-chrétiens du CD&V, le parti d'Yves Leterme, n'ont obtenu la majorité qu'en s'alliant aux indépendantistes de la NV-A issue de la Volskuni: ce sont donc ces derniers qui dictent leurs conditions. La situation est la même chez les libéraux et les socialistes, où la surenchère nationaliste est devenu incessante. Autrement dit, la capacité des partis flamands à faire des compromis avec la minorité francophone est singulièrement réduite. Et ce, d'autant plus que des élections régionales auront lieu en juin 2009.
0 Comments:
Publier un commentaire
<< Home