Medvedev déclare la guerre contre la corruption
Le chef de l'État a ensuite signé un décret publié par le Kremlin qui fait de lui le président du conseil anticorruption et qui invite son chef de cabinet, Sergueï Narichkine, à présenter d'ici un mois un plan d'action national. Medvedev, qui a succédé à 42 ans à Vladimir Poutine, s'est engagé à moderniser l'économie russe, dont la corruption est considérée depuis des années comme l'un des principaux fléaux. En s'engageant dans la lutte contre ce phénomène, il emboîte le pas à ses prédécesseurs, Boris Eltsine, qui avait rallié la majorité des électeurs sur ce thème, et Poutine. Dans les deux cas, les promesses présidentielles ne se sont pas véritablement concrétisées. C'est même sous la présidence d'Eltsine, après l'effondrement de l'Union soviétique, que la corruption a pris de l'ampleur.
«Le niveau de la corruption demeure extrêmement haut», a du reste souligné Medvedev. «Pour la seule année 2007, 10 500 affaires criminelles de corruption ont été ouvertes, et nous comprenons parfaitement bien qu'il ne s'agit là que du sommet de l'iceberg.» Après avoir mis fin, dans les premiers jours de son mandat, aux inspections arbitraires de fonctionnaires dans les PME, considérées comme un outil d'extorsion de fonds, Medvedev a annoncé son intention de rendre plus transparentes les règles encadrant les achats publics. Il veut aussi lancer une campagne de sensibilisation de l'opinion, jugée trop tolérante envers la pratique des pots-de-vin.
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