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mardi, mai 20, 2008

Medvedev déclare la guerre contre la corruption

Le nouveau président russe, Dmitri Medvedev, a lancé hier une croisade contre la corruption, qui «mine la confiance de l'opinion». Medvedev souligne, dans un discours diffusé par le service de presse du Kremlin, que la corruption «nuit au climat des affaires, affaiblit l'État, porte atteinte à son image, mais le principal, c'est que la corruption mine la confiance placée par l'opinion dans le gouvernement». «Il est évident que la corruption est une menace contre tout État», ajoute le président russe dans ce discours prononcé, moins de deux semaines après sa prise de fonctions, devant des responsables de la sécurité et de la justice réunis au Kremlin.

Le chef de l'État a ensuite signé un décret publié par le Kremlin qui fait de lui le président du conseil anticorruption et qui invite son chef de cabinet, Sergueï Narichkine, à présenter d'ici un mois un plan d'action national. Medvedev, qui a succédé à 42 ans à Vladimir Poutine, s'est engagé à moderniser l'économie russe, dont la corruption est considérée depuis des années comme l'un des principaux fléaux. En s'engageant dans la lutte contre ce phénomène, il emboîte le pas à ses prédécesseurs, Boris Eltsine, qui avait rallié la majorité des électeurs sur ce thème, et Poutine. Dans les deux cas, les promesses présidentielles ne se sont pas véritablement concrétisées. C'est même sous la présidence d'Eltsine, après l'effondrement de l'Union soviétique, que la corruption a pris de l'ampleur.

«Le niveau de la corruption demeure extrêmement haut», a du reste souligné Medvedev. «Pour la seule année 2007, 10 500 affaires criminelles de corruption ont été ouvertes, et nous comprenons parfaitement bien qu'il ne s'agit là que du sommet de l'iceberg.» Après avoir mis fin, dans les premiers jours de son mandat, aux inspections arbitraires de fonctionnaires dans les PME, considérées comme un outil d'extorsion de fonds, Medvedev a annoncé son intention de rendre plus transparentes les règles encadrant les achats publics. Il veut aussi lancer une campagne de sensibilisation de l'opinion, jugée trop tolérante envers la pratique des pots-de-vin.

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