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dimanche, avril 15, 2007

Berlin et Londres prennent leur distance de Wolfowitz

Les représentants de l'Allemagne et de la Grande-Bretagne au sein de l'instance dirigeante de la Banque mondiale ont pris leur distance samedi avec le président de l'institution Paul Wolfowitz. L'Américain est visé par des accusations de favoritisme.

Cette affaire "a porté atteinte à la banque et n'aurait pas dû se produire", a estimé le ministre britannique au Développement Hilary Benn dans un communiqué publié à l'occasion de l'assemblée de printemps de l'institution prévue dimanche à Washington. Toutefois, "il faut respecter le processus engagé par le Conseil d'administration" de la BM qui examine les accusation et a promis de trouver "rapidement" une issue.

De son côté, son homologue allemande Heidemarie Wieczorek-Zeul a estimé que l'ancien numéro deux du Pentagone devait "décider lui-même si, au vu de cette erreur, il peut remplir sa mission de manière crédible", faisant valoir que M. Wolfowitz se voulait justement un "partisan engagé" de la lutte contre la corruption dans les pays pauvres.

Les deux ministres représentent chacun leur pays au sein de conseil des gouverneurs de la Banque mondiale. Avant eux, le ministre brésilien avait exprimé des doutes similaires sur la capacité de M. Wolfowitz à remplir sa mission, tandis que le ministre français des Finances français Thierry Breton a rappelé que la BM devait avoir une ligne de conduite "irréprochable" sur le plan éthique.

L'ancien artisan de la guerre en Irak est accusé d'avoir octroyé d'autorité, peu après son entrée en fonction en 2005, une spectaculaire augmentation de salaire à sa compagne, employée par la Banque mondiale, sans l'aval des administrateurs de l'institution. Il a présenté ses excuses mais l'affaire n'est pas close. Elle devrait être dans tous les esprits lors de l'assemblée de printemps de l'institution dimanche.

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