Pour faire face au défi économique

Une coalition s'est formée dans la MRC d'Acton pour répondre aux nombreuses pertes d'emplois qui sévissent dans le secteur manufacturier. En 2005, la MRC a essuyé 328 pertes emplois et une chute de l'investissement industriel de l'ordre de 12,7 M$. L'année 2006 semble suivre la cadence avec plus de 284 pertes d'emplois depuis janvier.

La situation touche directement la Ville d'Acton Vale. Si la transformation des métaux et les composites ont été durement touchés, d'autres secteurs comme le textile avec Beaulieu Canada et le caoutchouc avec Airboss demeurent fragiles. Ces deux entreprises compte respectivement 731 et 425 employés. Agir pour éviter le pire

Les acteurs influents de la région se sont donc regroupés afin de trouver différents moyens pour stimuler le développement des PME de la région et ainsi créer des emplois qui permettront de combler le déficit laissé par les emplois perdus.

En 2005, le CLD et la MRC ont initié une réflexion régionale réunissant l'ensemble des partenaires du développement régional. À la suite de cet exercice, en mars 2006, le CLD a regroupé la majorité des intervenants économiques du milieu pour former le comité Pro-Action Acton. Ce comité a pour mission de produire un diagnostic précis de la situation économique de la MRC et de proposer une stratégie ainsi qu'un plan d'action proactif afin de réorienter l'économie régionale et limiter les impacts de décroissance économique.

Aussi, le CLD, la SADC, le CLE et le Centre PME de l'UQTR ont lancé le projet L'avenir par l'innovation dans les PME de la région d'Acton. Ce projet avait comme objectif de fournir gratuitement aux PME, un outil-diagnostic de gestion et de développement au niveau de l'innovation et de la productivité. L'enquête sur l'innovation sera rendue publique sous peu et le dévoilement du plan de redéploiement se fera en janvier.

Appel au gouvernement
« Nous avons été proactifs en déterminant nos axes de développement, en revoyant nos stratégies d'intervention et en nous donnant des outils afin d'assurer le maintien et la poursuite de la croissance de notre économie, mais maintenant, il nous faut l'aide de Québec et d'Ottawa », dit Huguette St-Pierre Beaulac, préfète de la MRC.

Sans connaître le montant qui pourrait lui être accordé, la MRC prévoit utiliser cette aide pour soutenir adéquatement les PME qui ont du potentiel et qui souhaitent se développer rapidement. Cette aide leur donnerait également les moyens d'attirer d'autres entreprises qui pourraient être intéressées à s'installer dans la région d'Acton.

« Aussi, ce coup de pouce servirait à financer en partie certains projets structurants pour l'avenir socio-économique de la région et à soutenir notre planification de développement vers une économie à meilleure valeur ajoutée », a ajouté M. Vigneault. Le président de Beaulieu Canada, François Bédard, est aussi venu témoigner de la compétition mondiale que vit l'industrie du textile.

Selon lui, le gouvernement a le pouvoir de faire bouger les choses. « Des programmes sont déjà en place comme le Cantex qui a été appliqué dans une industrie du textile à Huntingdon. Des industries comme la nôtre pourrait en bénéficier afin d'éviter de futures mises à pied. Je pense également au PATA qui nous permettrait de garder les jeunes travailleurs et par le fait même d'assurer la survie de l'entreprise. Ce sont de petites aides comme celles-là qui peuvent contrer la mondialisation. »

« Le gouvernement doit agir avant qu'il ne soit trop tard. Je vais m'assurer auprès des ministères que la région soit désignée comme territoire en difficulté, ce qui nous permettrait de recevoir des montants d'argent pour diminuer les impacts de ces pertes d'emplois », a ajouté Claude Boucher, député de Johnson. M. Boucher a aussi formulé le souhait de voir appliquer à d'autres créneaux que celui de la foresterie le nouveau programme de L'Initiative ciblée aux travailleurs âgés.