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jeudi, août 24, 2006

Le Parti vert salue Jean-Pierre Charbonneau

En mon nom personnel et au nom de l’exécutif national du Parti vert du Québec, je souhaite rendre hommage à Jean Pierre Charbonneau au moment où il se prépare à quitter la vie parlementaire. Hommage à l’homme qui s’est consacré avec passion pendant trente ans à la vie politique. Hommage au député à qui les électeurs ont fait confiance dans six élections. Hommage au Président de l’Assemblée nationale qui a donné une nouvelle stature à cette assemblée. Hommage enfin au ministre qui a donné un nouvel élan à la réforme démocratique.

Par ses qualités mêmes, Jean-Pierre Charbonneau a fait la démonstration de l’inefficacité des vieux partis. Il a osé s’exprimer librement dans un monde politique où la ligne de parti muselle les députés. Il a valorisé l’Assemblée nationale tout en proclamant l’inefficacité du vieux système parlementaire britannique. Il a épaulé la réforme du mode de scrutin face à son propre gouvernement qui y croyait bien peu. Il a mené à un niveau élevé la réforme des institutions démocratiques au sein d’un parti où le souffle démocratique est bien court.

Son départ ne doit pas nous faire perdre de vue que c’est bien exceptionnellement que les vieux partis politiques produisent des hommes libres. Charbonneau a osé parler, osé diverger d’opinion avec son chef, osé s’écarter de la ligne de parti, osé imposer un agenda démocratique à une Assemblée figée. La liberté devrait être l’apanage premier de tout et chaque député de quelque parti que ce soit. Il faut rendre hommage à Jean-Pierre Charbonneau d’avoir été cet animal exceptionnel, un député libre.

Mais il faut surtout poursuivre vigoureusement dans les directions qu’il a ouvertes et que les vieux partis n’amèneront jamais à échéance vraiment : la réforme du mode de scrutin, la véritable séparation des pouvoirs entre l’exécutif et le législatif, l’initiative populaire, le chef du gouvernement élu au suffrage universel direct, la démocratie comme principe central de l’action politique.

Salut Jean-Pierre Charbonneau !

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