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vendredi, février 27, 2009

L'Etat américain va accroître sa part dans le capital de Citigroup

Citigroup et le gouvernement américain sont parvenus à un accord prévoyant que l'Etat devienne actionnaire de la banque jusqu'à 36 pour cent, a annoncé vendredi l'établissement bancaire. Cette manoeuvre de nationalisation partielle a pour objectif de garantir la solidité de la banque, dont l'action est tombée à moins de 2 $ US vendredi.

Dans les faits, l'Etat va convertir en actions ordinaires jusqu'à 25 milliards $ US d'actions préférentielles qu'il détient dans le capital de Citigroup, a indiqué le président de la banque Richard Parsons dans un communiqué.

De son côté, la banque va profiter d'échanger jusqu'à 27,5 milliards $ US de ses actions préférentielles détenues par des investisseurs privés, à un prix de 3,25 $ US le titre, soit 32 pour cent de plus que le prix de l'action à la fermeture à la Bourse de New York, 2,46 $ US, jeudi.

Plusieurs investisseurs privés, tels que le prince d'Arabie saoudite Alwaleed Bin Talal ou la société Capital World Investors, ont fait savoir qu'ils acceptaient de participer à cet échange.

Le Trésor américain détient au total 45 millions d'actions préférentielles de Citigroup. En vertu de l'accord annoncé vendredi, les 20 millions de dollars restant seraient convertis en actions préférentielles supérieures pourvues d'un taux de dividende de 8 pour cent.

L'accord prévoit également que Citigroup suspende ses dividendes à la fois sur ses actions ordinaires et préférentielles. Enfin, la banque devra modifier son conseil d'administration, qui devra être composé d'une majorité de nouveaux directeurs indépendants dès que possible, selon Richard Parsons.

Le renforcement de la part de l'Etat ne fera pas appel à l'argent du contribuable, selon Citigroup. L'Etat américain est aujourd'hui actionnaire à hauteur de 8 pour cent de la banque, l'une des plus touchées par la crise du crédit. Citigroup a déjà reçu 45 milliards $ US du gouvernement fédéral, ainsi que des garanties de ses actifs pour le protéger de la plus grosse partie de ses pertes sur 300 milliards $ US d'investissements risqués.