Les Raéliens et la Fondation Medicadev ne sont pas sur la même longueur d’onde
Cette transaction devait pourtant être la toute première étape vers l’aménagement de la Cité de la Paix, selon des documents obtenus par La Pensée. Médicadev se proposait d’investir 100 M$ dans l’aménagement d’un centre international de régénération globale afin d’exploiter les quelque 100 000 millions de litres d’eau trimère qui reposent dans une coupole de Cristal de quartz sous la future Cité de la paix. « Les états de conscience modifiés constatés par les membres (raéliens) ne sont nullement dus aux extra-terrestres, mais plutôt à la géobiologie du sol, à cause du cristal de quartz du sol et de son eau trimère », prétend sans rire la Fondation Médicadev. « Un centre spirituel de type chemin de Compostel, pèlerinage à La Mecque, bain dans le Gange, sera la première réalisation à l’intérieur de la Cité de la paix. Ce sera le chemin de Lorette, un sentier de recueillement qui conduira à un Kiva, un mot qui désigne une pièce ronde et enterrée chez les Indiens hopis. » Ce kiva devait être une grotte de cristal de quartz dédié à Marie-Reine-des-Cœurs, symbole de la féminité-maternité de Dieu, selon la Fondation. « Des prêtresses d’Énoch s’occuperont des pèlerins en utilisant l’eau trimère. » Médicadev voulait aussi aménager sur le domaine de Maricourt un Spa santé et un centre anti-âge puis y cultiver des plantes médicinales sur une superficie de 150 acres et y fabriquer des éoliennes horizontales.
L’un des agents immobiliers au cœur de la transaction avortée, Yves Désautels, de La Capitale Performance à Granby, ne sait plus quoi penser. C’est lui qui a présenté l’acheteur au vendeur, après avoir été approché par Médicadev. « On se pose des questions, a-t-il confié à La Pensée. Oui il y a des moisissures dans le bâtiment, mais ça n’a jamais été caché. L’acheteur se présente d’ailleurs comme un spécialiste de la moisissure et de la décontamination, je ne comprends pas. » M. Désautels confirme que la Fondation Médicadev n’a pas versé un sou lors de la signature de l’offre d’achat. « Est-ce que c’est sérieux cette fondation et a-t-elle les moyens d’investir 100 M$? Disons que je n’ai pas fait de recherche. Rien ne m’incite à penser qu’elle est riche comme Crésus, ni qu’elle est pauvre comme Job. » Du côté de la municipalité de Maricourt, le maire Réjean Paquette mentionne qu’il a toujours pris cette histoire avec un grain de sel. Une chose est sûre, dit-il, pour une fondation qui envisage d’investir 103 M$ dans un projet, elle est étonnamment discrète. Personnellement, il n’a jamais rencontré un de ses représentants. Tout au plus, il se souvient d’un appel logé à un employé municipal pour s’enquérir de la règlementation. « À ma connaissance, nous n’avons reçu aucune demande et nous ne ferons rien tant qu’une vente ne sera pas officielle. On s’accommode bien des Raéliens puisqu’ils paient leurs taxes municipales [environ 8 960 $] rubis sur l’ongle et font leur petite affaire. » Évalué à 1,4 M$, le lieu de culte de Raël, érigé à la gloire des Élohims, est le deuxième plus important propriétaire foncier de la municipalité, derrière BRP avec sa piste d’essai.
Libellés : Faits Divers
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