Un joyau de Loco Locass.
Bien quel ne soit plus de l’actualité artistique, la pièce Malamalangue de Loco Locass reste pleinement d’actualité politique. Un des reporters du Blog Indépendant l’affectionne tout particulièrement et l’a même transcrite du livret de paroles à un format Word. Les paroles de Malamalangue ne se retrouve même pas sur le site officiel du groupe. Le reporter leur a portant bien fait parvenir une copie du précieux document mais aucune réponses ni changements ne s’en suivis. Alors pour que les efforts d’un des piliers de la presse valoise ne soient pas été vains, voici l’intégrale de la transcription :
Malamalangue (Biz, Batlam, Chafik/Chafik)
Peuple à la mer À la merci des courants, qui n’est pas au courant
Dont la langue à vau-l’eau navigue entre deux eaux Dont la culture dérive au large des rives d’un incontinent mercantile Quand il s’agit de s’agiter sache que les Loco Locass occupent la place Jacassent avec audace et cassent la glace En dénonçant la menace qui sévit sur la masse
C’est assez sérieux Plutôt pernicieux On croirait au complot tacite de la nation
Car aucun ne s’indigne de la situation Dans la symphonie multiculturelle de Trudeau (son rêve était beau) La voix francoaphone est noyé sous le son du sax anglo-saxon Tabarnack ‘sont 300 millions ! – Pendant qu’un Néo-Québécois de souche se tire une bûche, un autre Anglo Klaxon sac’ son camp – Notre syntaxe est en voie d’extinction Minée, contaminée, déterminée par Shakespeare et ses sbires Y’a pas d’quoi rire, car j’ai mal à ma langue.
C’est la grande noirceur qui sévit C’est vite dit, précis, concis, bref : Mon pays est loin de la Laconie, Honnie, bannie, c’est comme chercher Charlie
Où est ma langue ? Où est mon esprit ? Où suis-je ? Qui suis-je ? Où vais-je ? Où vis-je ? L’insidieuse érosion du langage et ses suites me terrifient Je suis l’homme calcaire en beau calvaire devant les assauts séculaires d’une mer qui se sape les pieds.
Tous et toutes, professeur, citoyens Animateur de Musique Plus et politiciens Je nous accuse au tribunal de la conscience D’avoir immolé le français sur l’autel de l’indifférence Malgré que le combat soit perdu d’avance – même en France – Nous défendons notre patrie contre l’anglosphyxie Tel que le firent les Phrygiens face à l’Empire Romain Nous avons pris le maquis linguistique Et opposons à l’Amérique une résistance lyrique Notre tactique est unique et consiste en la verbalistique Nous faisons flèche de tout mot Nos arbalettres envoient des carreaux lexicaux Au macrophone, les Loco détonnent Et proposent, entre autres choses, une prose qui ose et qui désankylose Si texturé soit-il, ton texte doit expliquer le contexte de ton cortex car Sans sens le son n’est que sensation Mais sans son le sens est sans action.
Le Blog Indépendant fait fit des lois pour rapporter la nouvelle.
Libellés : Arts
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