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vendredi, juin 24, 2011

Mario Draghi officiellement nommé président de la BCE

Mario Draghi est présent à la BCE depuis 2006 où il s'est ainsi taillé une réputation d'homme prudent, en mesure de maintenir le consensus au sein de l'institution basée à Francfort après le départ de Jean-Claude Trichet. Or dans un contexte de gouvernance bousculée par la crise de la dette européenne et suite aux inquiétudes levées par le retrait forcé de Dominique Strauss-Kahn à la tête du Fonds monétaire international, cette qualité est bienvenue.

Actuel directeur de la Banque centrale italienne et président du Conseil de stabilité financière, il était le concurrent direct d'Axel Weber, celui qui était le grand favori pour prendre la présidence de la BCE, mais il l'a quittée en février dernier. Son CV : un doctorat en Économie au Massachusetts Institute of Technology (MIT), un passage au Trésor italien, une expérience internationale à la Banque mondiale et une excursion dans le privé, à la banque d'affaires américaine Goldman Sachs.

La Banque centrale européenne, instituée le 1er juin 1998, met en oeuvre la politique monétaire unique dans la zone euro. Les dirigeants de l'institution rendent publique chaque mois leur décision sur le niveau et l'évolution des taux directeurs européens. Pour l'évaluer, ils regardent essentiellement le niveau d'inflation en Europe. Afin de mener à bien sa mission et pour assurer la crédibilité et la stabilité de l'euro, la BCE jouit d'un haut degré d'indépendance vis-à-vis du pouvoir politique. Le premier président de la BCE, Wim Duisenberg, en poste depuis 1998, a été remplacé le 1er novembre 2003 par Jean-Claude Trichet.

Nucléaire: la Russie investit 374M€

Le groupe public russe de l'énergie atomique (Rosatom) va dépenser en 2011-2012 plus de 374 millions d'euros pour assurer la sûreté des centrales nucléaires du pays, a indiqué vendredi son patron, alors qu'un rapport officiel obtenu par l'AFP reconnaît qu'elles sont vulnérables.

"Nous devons mettre les vieilles centrales aux normes actuelles post-Fukushima", a déclaré Sergueï Kirienko, cité par l'agence Ria Novosti, lors d'une rencontre avec le Premier ministre russe Vladimir Poutine. "Nous avons trouvé l'argent nécessaire pour cela: 5 milliards de roubles (125 millions d'euros, ndlr) pour l'équipement, nous allons accorder au total plus de 15 milliards de roubles (374 M EUR) au cours de cette année et de la suivante pour acquérir du matériel supplémentaire", a-t-il détaillé.

Un rapport gouvernemental, réalisé après la catastrophe de Fukushima au Japon et dont l'AFP a obtenu copie jeudi, révèle que les centrales nucléaires russes sont loin d'être aussi sûres que l'affirment les autorités de Moscou, notamment en matière de risque sismique. Consacré aux différents aspects de la sûreté notamment l'environnement, le rapport énumère 32 problèmes révélés dans les centrales nucléaires. M. Poutine a assuré à maintes reprises que les centrales russes étaient les plus sûres au monde et que rien de semblable à Fukushima ne pourrait survenir en Russie.

A l'issue d'une série de stress-tests, M. Kirienko, avait déjà néanmoins admis qu'il fallait dépenser cinq milliards de roubles notamment pour des systèmes d'approvisionnement en électricité et en eau autonomes, dont l'absence s'est avérée fatale à Fukushima. Il a toutefois indiqué vendredi que les centrales avaient subi chacune quatre inspections de vérifications et assuré qu'elles étaient sûres et pourraient supporter un séisme ou un tsunami. "Ce sont les seules stations au monde qui tiendraient le coup si un avion s'écrasait sur elles", a-t-il aussi affirmé.

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lundi, juin 06, 2011

New York: Dominique Strauss-Kahn plaide non coupable devant la justice

Inculpé pour tentative de viol sur une femme de chambre d'un hôtel de Manhattan, Dominique Strauss-Kahn a plaidé non coupable lundi lors d'une brève audience préliminaire devant la Cour suprême de New York, un peu plus de trois semaines après son arrestation. Dans la salle d'audience, l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) a plaidé non coupable, d'une voix forte, entouré de ses avocats, Benjamin Brafman et William Taylor, et sous les yeux de son épouse, l'ancienne journaliste Anne Sinclair. En attendant le procès, qui devrait être organisé d'ici six mois, le prochain rendez-vous judiciaire de DSK a été fixé au 18 juillet.

À l'audience, qui a duré environ cinq minutes, Dominique Strauss-Kahn a été notifié formellement des sept chefs d'accusation retenus contre lui — acte sexuel criminel, tentative de viol et agression sexuelle notamment. Des charges en théorie passibles de plus de 70 ans de prison. Comme le veut l'usage, le juge Michael Obus, qui avait décidé le 19 mai d'accéder à sa demande de libération sous caution en échange de strictes conditions, lui a déclaré qu'il avait le droit d'être présent à son procès.

Les avocats de la défense ont expliqué dans un document remis à la Cour qu'ils voulaient avoir accès aux rapports de police, analyses médico-légales et à toute déclaration de l'accusation à des témoins potentiels. Ils ont également demandé si des poursuites au civil destinées à obtenir des dommages et intérêts avaient été lancées. L'accusation dispose de plusieurs semaines pour répondre.

DSK, qui était attendu devant le siège de la Cour par de nombreux journalistes, a été hué par une cinquantaine d'employés d'hôtel, dont le transport en autobus jusqu'au site avait été organisé par leur syndicat. «Honte à vous!», ont-ils crié à son arrivée et à sa sortie. À l'issue de l'audience, son avocat Ben Brafman a affirmé qu'à la fin de l'affaire, il apparaîtrait qu'il n'y avait aucun «élément de coercition» dans le dossier et que «toute suggestion du contraire n'est simplement pas crédible». Ce qui renforce la thèse selon laquelle la défense pourrait arguer d'une relation consentie. Me Brafman a également répété que lui et son confrère William Taylor réservaient leurs explications à la justice.

De son côté, l'avocat de la femme de chambre, Kenneth Thompson, a expliqué que sa cliente viendrait témoigner à la barre. Elle «veut que vous sachiez que tout le pouvoir, l'argent et l'influence (...) de Dominique Strauss-Khan n'empêcheront pas la vérité sur ce qu'il lui a fait dans cette chambre d'hôtel de sortir», a-t-il dit. «Elle se bat pour les femmes dans le monde agressées sexuellement qui ont trop peur pour parler», a-t-il lancé. Traumatisée, la jeune femme ne travaille plus depuis l'affaire, a précisé son avocat. L'ancien patron du FMI avait démissionné de son poste le 18 mai, disant vouloir protéger l'image de l'institution et consacrer «toute (son) énergie» à démontrer son innocence. Ses avocats avaient maintes fois annoncé qu'il plaiderait non coupable. DSK est notamment accusé d'agression sexuelle, de tentative de viol et d'attouchements forcés le 14 mai sur une femme de chambre de 32 ans, d'origine africaine, dans la suite 2806 de l'hôtel Sofitel à Manhattan.

Le 16 mai, Benjamin Brafman avait déclaré devant la justice que selon la défense les éléments de preuve médico-légaux ne seraient pas compatibles avec la thèse d'une relation forcée, laissant imaginer une possible stratégie de défense fondée sur un rapport sexuel consenti. Dans une lettre au procureur Cyrus Vance fils, ultérieurement rendue publique, les avocats de l'homme politique français avaient dit disposer d'informations qui pourraient «sérieusement ébranler la qualité de l'accusation et également gravement fragiliser la crédibilité» de la femme de chambre.

L'ex-directeur général du FMI est actuellement assigné à résidence dans une maison du quartier huppé de TriBeCa à New York suite à la décision le 19 mai du juge Michael Obus de le libérer contre une caution d'un million de dollars américains et une assurance de 5 millions $ US. Dominique Strauss-Kahn avait été interpellé quelques heures après les faits qui lui sont reprochés, à bord d'un avion d'Air France qui s'apprêtait à décoller de l'aéroport international John F. Kennedy. Deux jours plus tard, sa première demande de libération sous caution avait été rejetée par la juge Melissa Jackson, et DSK a ensuite été détenu quelques jours dans une cellule individuelle de la prison de Rikers Island.

Trois députés claquent la porte du PQ

Lisette Lapointe, Louise Beaudoin et Pierre Curzi claquent la porte du Parti québécois. Ils siégeront dorénavant comme députés indépendants. «La goutte qui a fait déborder le vase», c'est l'appui inconditionnel du PQ au projet de loi 204 qui vise à blinder l'entente entre la Ville de Québec et Quebecor sur la gestion du futur amphithéâtre, a expliqué Lisette Lapointe en conférence de presse.

Mais c'est loin d'être la seule raison de leur départ. Ils ont attaqué l'attitude de leur chef Pauline Marois et de son entourage. «Le Parti québécois que je quitte, c'est celui de l'autorité outrancière d'une direction obsédée par le pouvoir. L'atmosphère est devenue irrespirable», a lancé Mme Lapointe, l'épouse de Jacques Parizeau. L'ancien premier ministre était présent au parlement ce matin.

La députée de Crémazie dit également avoir «la pénible impression que nous nous éloignons de la souveraineté et même du pouvoir, qui paraissait si proche». Elle a reproché à la direction du parti d'avoir fermé la porte à sa proposition d'amendement à l'article 1 pour rendre plus claire la démarche souverainiste lors du congrès d'avril.

Pour Louise Beaudoin, «l'élément déclencheur» de son départ tient «au fond et à la forme» du projet de loi 204. Pauline Marois a pris seule la décision d'appuyer la démarche du maire Régis Labeaume, sans aucune consultation préalable du caucus. Elle a imposé la ligne de parti, a-t-elle déploré.«La cause plus profonde de ma démission concerne une certaine façon de faire de la politique», a-t-elle ajouté, déplorant la rigidité de la ligne de parti. Elle dit retrouver une «liberté de parole totale».

Elle trouve inconcevable de blinder une entente de principe et, du même coup, d'empêcher les contestations judiciaires contre tous les contrats futurs qui en découleront et «qui ne sont pas encore rédigés». «Ça n'a pas de bon sens. Ce doit être la fille de juge en moi qui se rebiffe», a-t-elle lancé.Pierre Curzi juge inacceptable de «priver les citoyens du droit d'exercer leur responsabilité civique et juridique». «Mon seuil de tolérance éthique personnel a été atteint», a-t-il dit. Il a souligné que l'appui du PQ au projet du maire Labeaume a été donné pour des «raisons électorales».Il a reconnu que leur sortie, «c'est sûr, va porter un coup au Parti québécois, on en est conscient».

Selon leurs explications, Pauline Marois tenait à imposer la ligne de parti pour que les députés votent en faveur du projet de loi 204. «Il fallait se soumettre ou se démettre», a dit Mme Beaudoin.Mais ce matin, à 10h15, la chef a tendu une perche aux trois dissidents. Elle aurait ouvert la porte à l'idée de leur permettre de s'abstenir ou de voter contre le projet de loi. C'était une proposition «trop tardive. Nous n'avons pas donné suite», a noté M. Curzi.

Cette sortie ébranle le leadership de Pauline Marois, elle qui, au congrès d'avril dernier, avait été plébiscitée par 93% des délégués, un appui record au PQ. «Il y a eu un durcissement» de l'attitude de la chef au lendemain de ce congrès, a souligné Pierre Curzi.«Je ne souhaite pas le départ de Pauline Marois, mais la transformation du parti», a dit de son côté Louise Beaudoin. Lisette Lapointe a surtout montré du doigt les décideurs du parti et l'entourage de la chef, sa directrice de cabinet Nicole Stafford en particulier.Les dissidents n'ont pas exclu de revenir un jour au PQ, notant qu'«il n'y a jamais rien d'impossible».

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samedi, juin 04, 2011

E. coli : "Ce n'est pas à l'Allemagne" de dédommager les producteurs

L'Allemagne n'a pas à dédommager les producteurs de légumes qui ont été pointés du doigt comme vecteurs de la bactérie E. coli avant d'être dédouanés, a estimé samedi l'ambassadeur d'Allemagne en France, Reinhard Schäfers. L'Espagne, dont les concombres avaient été incriminés dans un premier temps, a fait part de son intention de demander des dédommagements à Berlin pour le préjudice subi par ses producteurs de fruits et légumes, qui évaluent les pertes à environ 200 millions d'euros par semaine. Vendredi, le ministre français de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a déclaré que l'épidémie aurait un impact très négatif sur la production française de légumes.

Prié de dire si l'Allemagne accepterait de dédommager les producteurs, Schäfers a répondu : "Ce n'est pas à l'Allemagne que cela incombe. Nous sommes victimes d'une épidémie pour le moment, c'est ce qui nous préoccupe." "Regardez la dimension de la catastrophe. Il me semble que c'est plus grave que les pertes pour les producteurs. Chez nous aussi, les ventes de légumes en provenance de l'Allemagne ont chuté également, c'est la même chose pour nos producteurs", a-t-il déclaré au micro d'Europe 1. "Je ne peux pas imaginer qu'on compensera financièrement les producteurs (...) Nous avons quand même des mécanismes au niveau européen pour s'en occuper", a-t-il ajouté.

Tout en reconnaissant que les autorités allemandes étaient allées "un peu trop vite" en incriminant les concombres espagnols, il a estimé que la mise en garde était nécessaire au nom du principe de précaution. "Nous avions trouvé quelque chose sur quelques concombres espagnols, c'est le moment où nous avons prévenu le public, et ça, il fallait le faire", a-t-il souligné. "On est dans un marché intégré où il faut réagir. Les autorités doivent essayer de protéger la population. Si vous avez une information à un certain moment, il faut que vous préveniez le public." Partie d'Hambourg dans le nord de l'Allemagne il y a une semaine, l'épidémie provoquée par la bactérie E. coli a infecté plus de 1 700 personnes. Les autorités allemandes ne sont toujours pas parvenues à identifier la source de l'épidémie et continuent de déconseiller la consommation de légumes crus comme les concombres, les salades ou les tomates.

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