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dimanche, octobre 25, 2009

Les Etats-Unis demandent l'extradition de Polanski

Les Etats-Unis ont formellement demandé jeudi soir à la Suisse l'extradition de Roman Polanski. Le cinéaste, poursuivi en Californie pour une affaire d'abus sexuels sur une mineure en 1977, est en détention depuis le 26 septembre après avoir été arrêté à Zurich. C'est l'ambassade des Etats-Unis à Berne qui a adressé la demande formelle d'extradition à l'Office fédéral de la justice (OFJ), respectant ainsi le délai de 40 jours. L'OFJ a indiqué vendredi matin qu'il allait maintenant transmettre la demande d'extradition aux autorités zurichoises qui la notifieront à Roman Polanski.

Celui-ci pourra alors faire valoir ses observations à l'OFJ, qui décidera s'il convient ou non de procéder à son extradition. Une décision que le cinéaste pourra encore contester dans les 30 jours auprès du Tribunal pénal fédéral et, en dernière instance, auprès du Tribunal fédéral. Selon les déclarations faites à l'Agence France Presse par l'avocat français de Roman Polanski Hervé Temime, le cinéaste «n'acceptera pas la demande d'extradition des Etats-Unis». Le juriste s'est refusé à tout autre commentaire, de même que l'avocat zurichois Lorenz Erni.

Un autre avocat, le français Georges Kiejman, avait pourtant laissé entendre mercredi sur les ondes d'Europe 1 que Roman Polanski pourrait choisir d'aller aux Etats-Unis pour s'expliquer. Les arguments en sa faveur «ne sont pas inexistants», selon lui.
Pas de libération La demande d'extradition se fonde sur un mandat d'arrêt émis par la Cour supérieure de l'Etat de Californie le 1er février 1978. Le cinéaste, aujourd'hui âgé de 76 ans, ne s'était alors pas présenté devant le juge et avait fui les Etats-Unis. Depuis, il n'y avait jamais remis les pieds. La victime a elle entre-temps retiré sa plainte.Arrêté alors qu'il se rendait au Festival du film de Zurich pour y recevoir un prix, Roman Polanski a vu sa demande de remise en liberté rejetée mardi par le Tribunal pénal fédéral (TPF) en raison d'un risque de fuite «élevé». Une décision contre laquelle Hervé Temime a dit vouloir recourir.

«Tuyau» suisse
Ce sont les autorités suisses, sur la base de «sources non-américaines», qui ont informé le 21 septembre leurs homologues américaines de la venue à Zurich de Roman Polanski, avait indiqué mercredi le porte-parole de l'OFJ Folco Galli. Deux jours plus tard, Washington confirmait la demande d'arrestation en vue d'une extradition. La ministre de Justice et Police Eveline Widmer-Schlumpf a pour sa part été informée un jour avant l'arrestation de cette affaire. Selon elle, la Suisse n'avait «pas d'autre choix» que de procéder à l'arrestation du cinéaste franco-polonais.

La ministre a rejeté le reproche selon lequel les autorités auraient pu agir plus tôt étant donné que Roman Polanski est propriétaire d'une villa à Gstaad, dans l'Oberland bernois, où il passe régulièrement ses vacances. L'OFJ a toujours appris ses séjours précédents seulement après son départ, selon Eveline Widmer-Schlumpf. Mais «cette fois le fait qu'il venait était connu».
Opinion divisée Depuis son arrestation, le sort à réserver à l'un des cinéastes les plus acclamés du monde divise profondément l'opinion et les médias.

Les nombreux feedbacks reçus notamment par swissinfo.ch font état d'avis très tranchés entre ceux qui estiment que le talent et le renommée ne sauraient excuser le viol d'une mineure et ceux qui prônent la clémence, contestant notamment la manière dont la Suisse arrête un artiste invité dans un festival pour y recevoir un prix.

samedi, octobre 17, 2009

Le Nobel de la paix à Barack Obama

Le prix Nobel de la paix 2009 a été attribué vendredi au président américain Barack Obama. Le jury du prix l'a distingué «pour ses efforts extraordinaires en faveur du renforcement de la diplomatie internationale et de la coopération entre les peuples». «Le comité a attaché une importance particulière à la vision et aux efforts d'Obama pour un monde sans armes nucléaires», a déclaré le président du comité Nobel, le Norvégien Thorbjoern Jagland. Premier président noir à être élu président des Etats-Unis, Barack Obama, qui a pris ses fonctions il y a moins de neuf mois, a prôné le mois dernier à l'ONU une planète débarrassée de toutes ses armes nucléaires. «En tant que président, Obama a créé un nouveau climat dans la politique internationale. La diplomatie multilatérale a retrouvé une position centrale, avec un accent sur le rôle que les Nations unies et d'autres institutions internationales peuvent jouer», a ajouté Thorbjoern Jagland.

Espoir
«Rarement une personne a, comme l'a fait Obama, capturé l'attention de la planète et donné à sa population l'espoir d'un avenir meilleur», a-t-il dit. Homme le plus puissant de la planète, Barack Obama a notamment prononcé en juin dernier en Egypte un discours destiné à jeter des ponts entre son pays et le monde musulman. Ce discours intervenait après des années de tensions liées aux attentats du 11 septembre 2001 et à la guerre contre le terrorisme qui s'en est suivie. Parmi les «faits d'armes» du nouveau président américain, Thorbjoern Jagland a aussi relevé son engagement dans la lutte contre le changement climatique. Le prix lui sera remis à Oslo le 10 décembre, une date qui coïncide avec la conférence internationale sur le climat à Copenhague. Le président américain reste toutefois confronté à deux conflits ouverts: l'un en Irak, l'autre en Afghanistan, où il est à la recherche d'une nouvelle stratégie.

Un Nobel pour faire quoi?
En apprenant que Barack Obama avait obtenu le prix Nobel de la paix, de nombreux Américains se sont interrogés pour comprendre quelles raisons avaient valu cette distinction à leur président. «Ce serait merveilleux si je pouvais saisir pourquoi il a gagné», déclare ainsi Claire Sprague, octogénaire rencontrée à New York. Ils voulaient, j'imagine lui décerner un honneur, mais je ne vois pas pourquoi», poursuit cette ancienne professeur d'anglais. Couronné en 2002, l'ancien président Jimmy Carter estime, lui, que le choix du comité Nobel illustre l'espoir que Barack Obama a fait naître dans le monde entier. «C'est une audacieuse déclaration de soutien international à sa vision et à son engagement en faveur de la paix et l'harmonie dans les relations internationales», écrit l'ancien président dans un communiqué. Mais cette opinion est loin de faire l'unanimité. Certains jugent que le choix d'Obama va nuire à la crédibilité du comité Nobel et de ce genre de distinction. «Ça ressemble moins à une récompense objective qu'à un appui politique», note William Jelani Cobb, qui enseigne l'histoire au Spelman College d'Atlanta et s'apprête à publier un essai sur le 44e président des Etats-Unis. «Guantanamo n'est pas encore fermé et ça lui complique la tâche pour accroître les effectifs militaires en Afghanistan», conclut-il.

Des précédents
Barack Obama est le troisième Américain membre du Parti démocrate à recevoir le Nobel de la paix depuis le début du XXIe siècle, après l'ancien président Jimmy Carter (2002) et l'ancien vice-président Al Gore (2007). Il n'est pas non plus le premier chef d'Etat ou de gouvernement en exercice à obtenir le Nobel de la paix: ce fut déjà le cas par exemple de Mikhaïl Gorbatchev, alors président soviétique, en 1990. Le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin également avait partagé le Nobel de la paix avec le numéro un palestinien Yasser Arafat, en 1994.

samedi, octobre 03, 2009

Guy Laliberté est arrivé à la Station spatiale internationale

Guy Laliberté est arrivé à la Station spatiale internationale. Le vaisseau Soyouz, qui transportait le fondateur du Cirque du Soleil, un cosmonaute russe et un astronaute américain, s'est amarré vendredi. Selon Radio-Canada, Laliberté fut accueilli par l'astronaute canadien Robert Thirsk. Ce dernier se trouve dans l'espace depuis quatre mois. Arborant un nez rouge, l'homme d'affaires a ensuite conversé avec l'un de ses enfants par satellite peu de temps après son entrée dans la station spatiale. Laliberté, le premier touriste canadien de l'espace, s'est envolé mercredi à partir de la base de Baïkonour, au Kazakhstan. Il a déboursé 35 millions $ pour cette aventure. Le 9 octobre, il lira en direct de l'espace un texte de Yann Martel. RDI diffusera d'ailleurs cet événement. Des spectacles auront également lieu dans 14 villes du monde. L'ancien vice-président américain Al Gore, l'astronaute Julie Payette, Peter Gabriel, U2 et Shakira doivent y participer. Laliberté veut ainsi se servir de son périple pour sensibiliser les populations à la cause de l'eau.