Contrat de déneigement accordé dans la controverse
Même s'il est totalement en désaccord avec le nouveau contrat de déneigement parce qu'il entraîne une hausse de 68 % des coûts à défrayer par la municipalité, le maire de Saint-Théodore, Dany Larivière, sera contraint d'y apposer sa signature. Faisant fi des 80 citoyens qui ont manifesté leur opposition à l'octroi de ce contrat en se présentant au conseil, quatre des six conseillers de la municipalité ont à nouveau voté en faveur d'une résolution accordant le contrat aux entreprises Germain Blanchard de Saint-Nazaire pour la somme de 396 000 $ pour trois ans. La décision a été prise lors d'une assemblée extraordinaire pour le moins houleuse jeudi, où conseillers, maire et citoyens se sont insultés à maintes reprises.
Puisque l'augmentation fulgurante des coûts est selon lui liée au nouveau devis, M. Larivière a demandé aux conseillers de lui accorder un délai de deux semaines pour lui permettre d'obtenir des soumissions avec l'ancien devis. Une demande à laquelle la majorité des conseillers a refusé d'obtempérer.
« Je vous demande un délai pour vous prouver ce que j'avance, c'est-à-dire que l'augmentation des coûts découle de ce nouveau devis, préparé par la directrice générale, et qui n'a pas reçu mon approbation, a indiqué le maire. L'ancien devis avait été fait par nos aviseurs légaux il y a une dizaine d'années et ça toujours bien fonctionné. Je ne sais pas pourquoi il a été changé. » Le conseiller Jean-Julien Gauthier a alors répondu qu'il a été décidé d'inclure le grattage dans le devis, parce que l'ancien entrepreneur, en l'occurrence M. Larivière lui-même, tardait à répondre aux demandes de la municipalité à cet effet et que les plaintes de citoyens s'accumulaient. « Des plaintes, il y en a eu deux l'an dernier », a répliqué du tac au tac Dany Larivière.
Augmentation de 68 %
Le coût de l'ancien contrat de déneigement, que détenait D.P.S. Transport, était de 193 000 $ pour trois ans. À ce montant, s'ajoutait une subvention du ministère des Transports de 24 000 $ par année, pour l'entretien de la route des Érables, qui était versée directement à D.P.S. Transport. Cette subvention est cette fois incluse directement dans le nouveau contrat, dont le coût s'élève à 396 000 $ pour trois ans. C'est donc dire que la municipalité devra maintenant débourser 324 000 $ de ses poches, une hausse de 68 %. À noter que le grattage n'était pas compris dans l'ancien contrat, une opération qui coûtait environ 5000 $ par année à la municipalité. L'augmentation globale serait donc d'un peu plus de 60 %. « Toutefois, la municipalité de Saint-Nazaire tente actuellement auprès du Ministère de faire modifier les routes dont l'entretien est subventionné et selon le scénario envisagé, il y a de fortes chances que nous perdions la subvention pour l'entretien de la route des Érables, précise M. Larivière. Avec l'ancien contrat, c'est l'entrepreneur qui aurait été perdant, mais cette fois, si on perd la subvention, ce sera la municipalité qui devra en payer le prix, parce que le montant du contrat ne changera pas. On parlerait alors d'une augmentation de près de 100 %. » Après le vote sur la résolution, le conseiller Jean-Julien Gauthier a demandé au maire de signer le nouveau contrat sur le champ. Celui-ci a refusé et a préféré lancer un message à la foule, qui lui était largement favorable.
« Ça fait plaisir de savoir qu'au moins, j'ai l'appui de la population, a-t-il indiqué. Je vous ai convoqué ce soir pour que vous preniez conscience de comment ça fonctionne à Saint-Théodore. Certains conseillers refusent de voir le bon sens et vous le saurez pour les prochaines élections. En attendant, j'ai déjà apposé mon veto sur la résolution, je vais voir avec les aviseurs légaux si j'ai d'autres recours, mais j'ai bien l'impression que je vais devoir signer le contrat. »
Achat d'un tracteur
L'achat d'un nouveau tracteur pour le déneigement des trottoirs a également fait l'objet de discussions animées lors de cette assemblée. Mal à l'aise devant la tournure des événements, le maire a même préféré quitter la table du conseil pour s'asseoir parmi la foule. Certains conseillers sont d'avis que le devis pour le remplacement du tracteur, qui spécifie la marque et le modèle de tracteur recherché, est trop limitatif. Ils croient que d'autres tracteurs pourraient être tout aussi bien fonctionnels ou même que l'actuel tracteur pourrait encore convenir, en changeant la cabine et la souffleuse. Il a finalement été convenu qu'une estimation des coûts pour réparer l'actuel tracteur allait être faite. La décision est donc reportée à la prochaine assemblée du conseil, qui aura lieu le 3 novembre.
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